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GONZHO - Dos nubes - NO Reserve
10sinds 24 jul. '25, 05:00
€ 89,00
Beschrijving
Œuvre originale de Gonzho, acrylique sur toile montée sur châssis, 50x50 cm, année 2025
Sans cadre
Bref CV :
GONZHO". Formé dans différents ateliers d'artistes prestigieux.
Animateur de dessins animés (séries, longs métrages, publicité télévisée).
Scénographe d'exposition.
Chef de chantier et Restaurateur Technique en Architecture Monumentale et Historique.
Professeur de dessin et de peinture au Centre Civique de la Mairie de Cobisa (Tolède)
Professeur de dessin et de peinture expérimentale, Tolède.
-2003 Conseil provincial d'Albacete.
-2004 La Galerie Soledad Arroyo. Tolède.
-2005 Archives historiques, Tolède.
-2006 et 2009 Caisse d'Épargne Rurale de Tolède.
Foire Internationale d'Art Contemporain 2007, Italie
-2008 Galerie internationale Marziart. Hambourg.
Exposition collective à l'EXPO Universal Saragosse 2008
-2016 Galerie Thuillier, Paris
Galerie Tandem Art Sabadell, Barcelone
-2017 Conseil provincial de San Clemente, Tolède
Galerie d'art Santana, Madrid
-2018 Chargée de cours dans des ateliers scolaires d'introduction au monde de l'art, Tolède
-2019 Conférence sur les peintures rupestres, Tolède.
Exposition en 2022 à la Brick Lane Gallery, Londres.
Article rédigé par Andrea García Casal :
Gonzho
Par Andrea García Casal, historienne de l'art et théoricienne
Le retournement dorsal est un acte de rébellion iconique par lequel la figure se défait de son identité et s'érige en signifiant susceptible d'interprétation mystérieuse. Cette vision anonyme est la négation de l'image connue, la destruction de l'image célébrée qui ouvre la voie à la représentation d'hommes et de femmes sans lignée, [...]. La dorsalité implique [...] l'anonymat et la « perte d'identité ».
La signification des figures dans les tableaux qui tournent le dos au spectateur. Cristina Parellada Bezares. 2023.
La chercheuse Cristina Parellada Bezares a proposé le concept de dorsalité pour expliquer la présence de personnages dos tourné dans une représentation visuelle. Ce concept n'est pas anodin, car il nie le terme opposé : la frontalité. En règle générale, la frontalité est la forme de représentation la plus courante, la norme dans l'art, et touche même actuellement le monde occidental. La frontalité révèle, expose ; la dorsalité empêche le regard extérieur ; elle dissimule.
Le peintre Gonzho (Marmolejo, 1967) utilise la dorsalité dans une grande partie de ses œuvres, abandonnant la tradition ancienne et obsolète de la frontalité, avec l'idée de détruire « l'image célèbre », c'est-à-dire celle qui consiste à montrer les personnages de face, à les rendre identifiables – ne serait-ce qu'à un niveau pré-iconographique, en les associant à des traits concrets, mais superficiels. Un personnage de dos devient anonyme et, soudain, se transforme en altérité. Altérité pour le public, qui se trouve dans l'impossibilité d'approfondir l'exploration du sujet représenté. Il ne peut accéder à sa contemplation et à sa découverte ; il devient hermétique ; il en résulte une interprétation « mystérieuse » et biaisée. Le théoricien John Berger affirmait que « le monde visible est ordonné selon le spectateur, de la même manière que l'univers était autrefois pensé comme ordonné selon Dieu » (Modes of Seeing, John Berger, ). Cependant, Gonzho joue avec le spectateur, questionne son regard autoritaire, le pouvoir qu'il a sur l'image, captée sur un support, statique et apparemment soumis.
Avec ce retournement de situation, les personnages qui se trouvent derrière notre protagoniste échappent et, en même temps, immergent le spectateur dans leur environnement, dissolvant la barrière spectateur/œuvre d'art. Suivant l'historienne du cinéma Laura Mulvey, on peut constater que la frontalité, née en Occident avec les arts de l'Antiquité, notamment la sculpture, a fini par être amplifiée et exacerbée au cinéma : « bien que le film soit réellement projeté, bien qu'il soit là pour être vu, les conditions de projection et les conventions narratives donnent au spectateur l'illusion d'entrer dans un monde privé » (Laura Mulvey, Visual Pleasure and Narrative Cinema, 1975). Le monde privé des personnages de cinéma devient objectivé et procure du plaisir à l'observateur.
Il est intéressant que sa peinture subvertisse les rôles de regarder et d'être regardé, même si, comme le souligne à juste titre Parellada Bezares dans sa thèse, la dorsalité s'est manifestée ponctuellement dans l'histoire de l'art et s'appuie donc sur une tradition subtile mais totalement rebelle au conventionnalisme, qui réapparaît dans l'art contemporain avec des artistes très spécifiques, comme Gonzho. Il est utile de citer le peintre romantique Caspar D. Friedrich, le plus célèbre pour avoir cultivé la dorsalité, bien qu'il existe d'autres exemples antérieurs et ultérieurs. Néanmoins, les sujets de Gonzho se situent dans des décors caractérisés par l'absence, même si, plus récemment, l'artiste a également opté pour des environnements plus contextualisés, par exemple des espaces naturels, mettant en valeur le littoral et ses plages. Ces œuvres transmettent une impression de calme et de repos, même sans en connaître le sens précis.
Quant aux lieux d'absence, ils sont saisis dans les œuvres de l'artiste comme des lieux où aucun cadre ne se discerne. La figure individuelle, ou parfois collective, est absorbée dans un anti-lieu, un non-lieu, un espace non identifiable, du moins pour le spectateur. Rien n'existe hormis la figure sur un fond généralement neutre et sombre. Le secret évoqué par la dorsalité est renforcé par cet aspect. De plus, notre artiste se caractérise par son style postimpressionniste, relativement agile dans l'exécution et flou dans les contours des figures. À cela s'ajoutent la palette de couleurs sombres et la suppression de l'environnement, renforçant les impressions d'étrangeté, de suspicion, de curiosité et de doute. L'esthétique puriste ne fait que souligner tous ces aspects.
Cependant, la perspective novatrice employée par l'artiste, tout en confrontant initialement le public et en pouvant le mettre mal à l'aise, contribue également à l'immerger dans le contexte inconnu et anonyme dans lequel évoluent le ou les personnages. Ainsi, une expérience contemplative particulière est créée, transcendant la simple observation pour devenir un acte d'introspection partagé entre le ou les protagonistes du tableau et le public. Ce dernier est invité à réfléchir sur lui-même, à penser et repenser, et même à accepter l'existence d'aspects inconnus de la réalité, de l'existence, qui peuvent lui permettre de s'ouvrir à de nouvelles perspectives et/ou d'embrasser l'incompréhensible. La dorsalité, grâce à Gonzho, devient ainsi un langage de résistance et d'originalité face à l'image frontale, répétitive et explicite, amenant le public à nier son pouvoir, à comprendre ses limites, mais aussi à s'ouvrir à de nouvelles possibilités, à interrompre sa dynamique de regard afin qu'il ne puisse plus observer comme on le lui a appris, et qu'il puisse apprendre à regarder autrement, à contempler, à maintenir un silence visuel propice à sa projection.
Sans cadre
Bref CV :
GONZHO". Formé dans différents ateliers d'artistes prestigieux.
Animateur de dessins animés (séries, longs métrages, publicité télévisée).
Scénographe d'exposition.
Chef de chantier et Restaurateur Technique en Architecture Monumentale et Historique.
Professeur de dessin et de peinture au Centre Civique de la Mairie de Cobisa (Tolède)
Professeur de dessin et de peinture expérimentale, Tolède.
-2003 Conseil provincial d'Albacete.
-2004 La Galerie Soledad Arroyo. Tolède.
-2005 Archives historiques, Tolède.
-2006 et 2009 Caisse d'Épargne Rurale de Tolède.
Foire Internationale d'Art Contemporain 2007, Italie
-2008 Galerie internationale Marziart. Hambourg.
Exposition collective à l'EXPO Universal Saragosse 2008
-2016 Galerie Thuillier, Paris
Galerie Tandem Art Sabadell, Barcelone
-2017 Conseil provincial de San Clemente, Tolède
Galerie d'art Santana, Madrid
-2018 Chargée de cours dans des ateliers scolaires d'introduction au monde de l'art, Tolède
-2019 Conférence sur les peintures rupestres, Tolède.
Exposition en 2022 à la Brick Lane Gallery, Londres.
Article rédigé par Andrea García Casal :
Gonzho
Par Andrea García Casal, historienne de l'art et théoricienne
Le retournement dorsal est un acte de rébellion iconique par lequel la figure se défait de son identité et s'érige en signifiant susceptible d'interprétation mystérieuse. Cette vision anonyme est la négation de l'image connue, la destruction de l'image célébrée qui ouvre la voie à la représentation d'hommes et de femmes sans lignée, [...]. La dorsalité implique [...] l'anonymat et la « perte d'identité ».
La signification des figures dans les tableaux qui tournent le dos au spectateur. Cristina Parellada Bezares. 2023.
La chercheuse Cristina Parellada Bezares a proposé le concept de dorsalité pour expliquer la présence de personnages dos tourné dans une représentation visuelle. Ce concept n'est pas anodin, car il nie le terme opposé : la frontalité. En règle générale, la frontalité est la forme de représentation la plus courante, la norme dans l'art, et touche même actuellement le monde occidental. La frontalité révèle, expose ; la dorsalité empêche le regard extérieur ; elle dissimule.
Le peintre Gonzho (Marmolejo, 1967) utilise la dorsalité dans une grande partie de ses œuvres, abandonnant la tradition ancienne et obsolète de la frontalité, avec l'idée de détruire « l'image célèbre », c'est-à-dire celle qui consiste à montrer les personnages de face, à les rendre identifiables – ne serait-ce qu'à un niveau pré-iconographique, en les associant à des traits concrets, mais superficiels. Un personnage de dos devient anonyme et, soudain, se transforme en altérité. Altérité pour le public, qui se trouve dans l'impossibilité d'approfondir l'exploration du sujet représenté. Il ne peut accéder à sa contemplation et à sa découverte ; il devient hermétique ; il en résulte une interprétation « mystérieuse » et biaisée. Le théoricien John Berger affirmait que « le monde visible est ordonné selon le spectateur, de la même manière que l'univers était autrefois pensé comme ordonné selon Dieu » (Modes of Seeing, John Berger, ). Cependant, Gonzho joue avec le spectateur, questionne son regard autoritaire, le pouvoir qu'il a sur l'image, captée sur un support, statique et apparemment soumis.
Avec ce retournement de situation, les personnages qui se trouvent derrière notre protagoniste échappent et, en même temps, immergent le spectateur dans leur environnement, dissolvant la barrière spectateur/œuvre d'art. Suivant l'historienne du cinéma Laura Mulvey, on peut constater que la frontalité, née en Occident avec les arts de l'Antiquité, notamment la sculpture, a fini par être amplifiée et exacerbée au cinéma : « bien que le film soit réellement projeté, bien qu'il soit là pour être vu, les conditions de projection et les conventions narratives donnent au spectateur l'illusion d'entrer dans un monde privé » (Laura Mulvey, Visual Pleasure and Narrative Cinema, 1975). Le monde privé des personnages de cinéma devient objectivé et procure du plaisir à l'observateur.
Il est intéressant que sa peinture subvertisse les rôles de regarder et d'être regardé, même si, comme le souligne à juste titre Parellada Bezares dans sa thèse, la dorsalité s'est manifestée ponctuellement dans l'histoire de l'art et s'appuie donc sur une tradition subtile mais totalement rebelle au conventionnalisme, qui réapparaît dans l'art contemporain avec des artistes très spécifiques, comme Gonzho. Il est utile de citer le peintre romantique Caspar D. Friedrich, le plus célèbre pour avoir cultivé la dorsalité, bien qu'il existe d'autres exemples antérieurs et ultérieurs. Néanmoins, les sujets de Gonzho se situent dans des décors caractérisés par l'absence, même si, plus récemment, l'artiste a également opté pour des environnements plus contextualisés, par exemple des espaces naturels, mettant en valeur le littoral et ses plages. Ces œuvres transmettent une impression de calme et de repos, même sans en connaître le sens précis.
Quant aux lieux d'absence, ils sont saisis dans les œuvres de l'artiste comme des lieux où aucun cadre ne se discerne. La figure individuelle, ou parfois collective, est absorbée dans un anti-lieu, un non-lieu, un espace non identifiable, du moins pour le spectateur. Rien n'existe hormis la figure sur un fond généralement neutre et sombre. Le secret évoqué par la dorsalité est renforcé par cet aspect. De plus, notre artiste se caractérise par son style postimpressionniste, relativement agile dans l'exécution et flou dans les contours des figures. À cela s'ajoutent la palette de couleurs sombres et la suppression de l'environnement, renforçant les impressions d'étrangeté, de suspicion, de curiosité et de doute. L'esthétique puriste ne fait que souligner tous ces aspects.
Cependant, la perspective novatrice employée par l'artiste, tout en confrontant initialement le public et en pouvant le mettre mal à l'aise, contribue également à l'immerger dans le contexte inconnu et anonyme dans lequel évoluent le ou les personnages. Ainsi, une expérience contemplative particulière est créée, transcendant la simple observation pour devenir un acte d'introspection partagé entre le ou les protagonistes du tableau et le public. Ce dernier est invité à réfléchir sur lui-même, à penser et repenser, et même à accepter l'existence d'aspects inconnus de la réalité, de l'existence, qui peuvent lui permettre de s'ouvrir à de nouvelles perspectives et/ou d'embrasser l'incompréhensible. La dorsalité, grâce à Gonzho, devient ainsi un langage de résistance et d'originalité face à l'image frontale, répétitive et explicite, amenant le public à nier son pouvoir, à comprendre ses limites, mais aussi à s'ouvrir à de nouvelles possibilités, à interrompre sa dynamique de regard afin qu'il ne puisse plus observer comme on le lui a appris, et qu'il puisse apprendre à regarder autrement, à contempler, à maintenir un silence visuel propice à sa projection.
Zoekertjesnummer: a152643137
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