Antoine Denain - Pensive - XL

Antoine Denain (né en 1983)
« Pensive », 2024
Oeuvre unique, acrylique sur toile métis, non vernis. 116 x 89 cm
Signée au dos

Dans cette scène intimiste et lumineuse, Antoine Denain capture un moment suspendu : une jeune femme, assise au soleil sur un balcon urbain, perdue dans ses pensées. Par son style figuratif d’un grand réalisme, l’artiste évoque avec sensibilité la mélancolie tranquille du quotidien. Une œuvre emblématique de son approche narrative et contemplative.

« Pensive » est l’œuvre retenue pour illustrer l’affiche de la dernière exposition personnelle d’Antoine Denain, tenue à Paris en avril 2024.



Biographie de l'artiste :

"Antoine Denain est peintre et dessinateur. Né en 1983, il débute la peinture à l’âge de 30 ans. Il vit et travaille actuellement en Normandie.

À ses débuts, Antoine Denain ne choisit pas la voie facile : avant de travailler à l’acrylique, c’est à la gouache sur papier qu’il a commencé par s’exprimer. Mais, alors que ce médium est généralement associé à des œuvres de petit format, l’artiste produit de très grandes peintures d’un hyperréalisme saisissant.

Ces sujets sont ceux de la vie quotidienne, dans des cadrages serrés qui évoquent la photographie de reportage ou des photogrammes de films. Ses instantanés saisissent des personnages pris dans des actions insignifiantes, mais auxquels la mise en page confère une dimension imposante et énigmatique. Bien que ne se livrant à rien de spectaculaire, ils nous interpellent, nous déstabilisent et nous questionnent. Leur présence est telle que toute identification avec eux, toute projection du spectateur dans leur rôle devient impossible. Pas de désintérêt ni de distanciation, cependant, car ils aspirent le regardeur dans un monde mystérieux dont nul indice ne permet de deviner les enjeux. Il ne s’agit pas de prendre leur place, mais de devenir leur interlocuteur et, peut-être encore plus, des enquêteurs chargés de percer le mystère qui les entoure. De reconstruire ou d’inventer une histoire dont ils seraient les acteurs.

Au-delà de la prouesse technique, l’artiste s’inscrit dans la descendance de la grande peinture, notamment des Hollandais du siècle d’Or, auxquels il emprunte la technique du modelé des ombres et la subtilité dans le traitement de la lumière. Ceci a pour effet d’exacerber la personnalité des personnages mis en scène, qui, malgré la banalité de leurs occupations, laissent entrevoir un sentiment de plénitude et d’intense méditation, confiant presque à la peinture religieuse. Une façon de traduire l’héroïsme du quotidien cher à Kierkegaard…"

Notice d’après Louis Doucet, commissaire d’exposition macparis