Enzo San Marco (1992) - Voyage, Voyage

Technique : Acrylique sur carton entoilé
Dimension : H 65 L 50 (format 12F) – Carton entoilé prêt à accrocher
Signé par l’artiste – Certificat d’Authenticité de la Galerie
Neuf, jamais exposé, sort directement de l’atelier de l’artiste
---------------------------------------------------------------------------
Il y a des toiles qui chantent doucement, comme un air d’enfance qui revient dans un soupir. D’autres hurlent, fracassent, brûlent. Et puis, il y a celles qui rient. Qui dansent. Qui vous prennent par la main pour vous entraîner là où tout est possible, là où le corps flotte et le cœur s’allume. *Voyage, Voyage* d’Enzo San Marco appartient à cette dernière catégorie : une invitation malicieuse à l’évasion, un clin d’œil peint avec les doigts tachés de plaisir, un orgasme chromatique dans l’espace infini de l’imaginaire.

Dès le premier regard, on est happé. Une lumière chaude vous enveloppe. Ce cadre d’or ocre, presque naïf, entoure la scène comme une peau brune au goût de miel. Il encadre l’aventure comme un lit encadre les draps encore chauds d’une sieste amoureuse. Et à l’intérieur… une explosion douce, une éruption joyeuse, une fête cosmique.

Deux sphères vertes, tendres, juteuses, presque appétissantes. On les dirait modelées dans la pulpe d’un fruit défendu, ou roulées comme deux fesses peintes à la va-vite dans une ivresse colorée. L’une en haut, qui plane. L’autre plus basse, qui semble vous attendre. Elles sont pleines. Elles sont là. Elles flottent avec cette innocence provocante qu’ont parfois les caresses lancées sans intention… mais qui restent.

Et puis il y a les étoiles. Jaunes, franches, directes. Avec leur forme d’enfant turbulent, elles semblent s’écrier : regarde-moi, touche-moi, désire-moi. Elles dansent dans ce fond orangé, comme deux complices effrontées. Elles ne brillent pas, elles pulsent. Ce sont les seins du ciel, joyeux, farceurs, qui pointent entre les mèches de feu du cosmos. Oui, le fond est rouge. Mais pas rouge colère. Rouge désir. Rouge extase. Rouge fougue. Un rouge qui palpite comme une langue glissée derrière une oreille, ou comme des draps qu’on arrache dans la nuit.

Le geste pictural est rapide, impulsif, comme une étreinte volée au coin d’un voyage. Les stries, les griffures, les coups de pinceau sont autant de soupirs visuels. San Marco peint avec le cœur qui bat entre ses doigts. Il ne cherche pas à séduire. Il séduit malgré lui. Sa peinture, c’est une érection poétique, un orgasme d’enfant, une jouissance de l’innocence retrouvée. Il peint comme on embrasse trop fort : un peu de travers, avec un peu de dent, mais tellement vrai.

Et ce titre… *Voyage, Voyage*. Il sonne comme une chanson murmurée à l’oreille entre deux haltes dans un train de nuit. On ne sait pas s’il parle du cosmos ou d’un lit défait. Peut-être les deux. Ce voyage-là, ce n’est pas une escapade géographique. C’est un envol sensuel. Un décollage vers l’intime. Il n’y a ni carte, ni boussole. Juste deux sphères qui dansent, deux étoiles qui brillent, et une lumière chaude qui vous donne envie de tout quitter.

Il y a de l’amour aussi, bien sûr. Un amour tendre, moqueur, sucré. Un amour qui vous chatouille au lieu de vous mordre. Qui vous déshabille avec des rires. Qui vous pousse à jouer au lieu de vous juger. Cette toile, c’est un jeu d’enfants entre adultes. Une partie de cache-cache entre les corps. Une course-poursuite entre deux amants qui ne veulent jamais se rattraper.

Alors on reste là, devant. On sourit. On sent un petit frisson remonter le long de la colonne. On ne sait pas si c’est l’orange brûlé, les étoiles coquines, ou ces sphères vertes si rondes. Mais on reste. Et on voyage. Longtemps.

Avec San Marco, même les étoiles font des clins d’œil. Même les planètes ont des envies. Même les couleurs ont chaud.
---------------------------------------------------------------------------
Biographie : Enzo SAN MARCO est un peintre et photographe franco-italien né le 10 septembre 1992 à Bari – Il a suivi une formation académique en chromatologie à l’Institut des Beaux-Arts de Foggia - Expositions individuelles à San Severo , San Giovanni Rotondo, ou, collectives à Sorrente et Bari – Il vit dans le sud de la France depuis 2024 – Pour lui, l’art, même abstrait, est avant tout un choix de composition, de formes et de couleurs, dans leur opposition et leur complémentarité – Fasciné par l’univers artistique de Mondrian ( couleurs primaires) , de Kandinsky ( formes) ou de Vermeer ( composition) , il étudie le cercle chromatique et considère que chaque forme ou couleur a sa propre spiritualité et que leur assemblage , modifiable à l’infini et de manière aléatoire, serait comme un code alphanumérique.
Dans chacun de ses tableaux, il essaye de créer une composition de forme et de couleurs complémentaires, donnant du mouvement tout en brisant des lignes : les formes arrondies symbolisant le mouvement et la continuité et les formes à angles droit symbolisant la construction et la structure créée par des êtres dotés d’intelligence.
L'art pictural est avant tout un choix de formes et de couleurs, et leurs interactions entre elles pour former la composition d'un tableau.