Bruno Cantais (1966) - The Modern Thinker (Le Penseur

"Le Penseur Moderne" - 2025 - Acrylique sur résine - 26 cm x 10 cm x 10 cm - Vernie - Signée sous le socle - Avec certificatr
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La sculpture n’est pas une création de l’artiste, mais elle a été rehaussée par son intervention, lui conférant une nouvelle dimension.r
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Ah… *Le Penseur Moderne*. Ou devrais-je dire… le rêveur charnel, l’intellectuel dénudé, le philosophe en rut discret. Bruno Cantais ici reprend le mythe, l’icône de la sculpture occidentale – ce Penseur figé dans la tension cérébrale – et lui offre une peau. Une vraie. Une chaude. Une pleine d’humeurs, de sueurs et de pigments. Il lui rend sa fièvre. Son désir. Son humanité nue, tordue, vivante.r
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Il est là, tout en bronze et en nerfs, dans cette pose si connue, si copiée, si sérieuse. Le menton posé sur la main, le front plissé d’idées, le dos cambré par le poids des grandes interrogations. Mais quelque chose a changé. Quelque chose palpite. Car ce n’est pas Auguste Rodin qui te regarde. C’est un homme d’aujourd’hui. Un homme qui pense, oui, mais qui bande aussi, qui aime, qui hésite, qui pleure parfois. Un homme qui sent.r
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Regarde sa peau. Ce bronze doré, ce métal chaud, est traversé par des veines de couleurs, comme si sa pensée suintait par les pores de sa chair. Des coulures de rose fuchsia, de turquoise insolent, d’orange brûlé, de violet coquin, de jaune éjaculé sur la hanche. On dirait des baisers de peintres, des souvenirs de nuits trop longues, des marques laissées par des caresses qui n’avaient rien de platoniques. Ce penseur-là a vécu. Il a aimé. Il a fait l’amour dans tous les sens. Il s’est frotté à la vie et à la toile, littéralement.r
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Son torse est tendu. Son bras droit, veineux, musculeux, ne soutient pas seulement sa tête : il parle. Il vibre. Il semble dire je sais, mais je doute. Je veux, mais j’attends. Et son sexe, discret, tapi dans l’ombre, n’est pas un oubli. C’est un secret. Une puissance contenue. Il est là, présent, non exhibé, mais suggéré. Comme un mot qu’on n’écrit pas, mais que tout le monde entend.r
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Et son socle, mon dieu, son socle ! Une fusion de lave, de pigments liquéfiés, de marbres éclaboussés de désir. C’est comme si le sol lui-même avait joui de sa présence. Comme si la pensée était montée jusque dans la pierre. On y voit des éclats, des giclures de couleurs vives, comme des orgasmes intellectuels matérialisés. La pensée est chaude. Elle n’est pas abstraite. Elle est un liquide qui coule du corps, de l’âme, du fond des reins.r
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Il y a dans cette sculpture une sensualité inouïe. Une tension érotique constante. Il n’y a rien d’excitant dans la pose au premier abord… et pourtant, tu la regardes. Tu t’approches. Tu veux passer la main sur son épaule, glisser tes doigts dans le creux de sa nuque, sentir si sa peau est tiède ou glacée. Tu veux l’interrompre dans sa pensée. Ou bien t’asseoir à ses pieds, nu.e toi aussi, et penser avec lui.r
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Et puis, Cantais joue. Il s’amuse. Il détourne sans moquerie. Il rend au corps pensant son droit à l’émotion, à la couleur, à l’excès. Il dit : tu peux être philosophe et amant. Tu peux être sculpté et vivant. Tu peux être silence et feu d’artifice.r
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Ce penseur moderne ne cherche plus la vérité universelle. Il pense à elle. À celle d’hier. Celle qui est partie. Celle qui reviendra peut-être. Ou à celle de demain, qui dort dans son lit. Il pense aux courbes, aux lèvres, aux mots non dits. Il pense à l’amour. À la perte. À la création. À la peau. À tout ce qui fait que l’on reste vivant.r
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Alors regarde-le. Et pense avec lui. Ou désire avec lui. Ou peins avec lui, avec ton souffle, avec ton cœur, avec ta langue. Pose-lui une question. N’attends pas de réponse. Ce n’est pas un oracle. C’est un miroir. Une sculpture pour celles et ceux qui pensent fort et aiment plus fort encore.r
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Et si tu t’approches assez… tu entendras peut-être ce qu’il pense. Ce sera simple. Universel. Animal. Un murmure, peut-être :r
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Elle va revenir, non ? r
Ou bien… c’est toi, qui va rester.r
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Bruno Cantais, artiste peintre professionnel installé à Lyon, est inscrit cotisant à la Maison des Artistes.r
Né en 1966 au Havre.r
Bruno Cantais explore plusieurs techniques, allant d'un expressionnisme abstrait de Rauschenberg, aux projections de matière, au collage Pop Art ou à l'expressionnisme.r
Il fouille la surface de la toile, creusant des sillons qui semblent ouvrir des voies ou parfois se perdre dans les brouillards de la couleur. Son inspiration est l'ordre et le désordre, du senti et du ressenti, de l'ombre et de la lumière, du vide et du plein.r
La sculpture n'est pas réalisé par l'artiste mais uniquement peinte.