Bruno Cantais (1966) - Manhattan Fever

€ 6,00
00sinds 25 apr. '25, 03:18
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Beschrijving

"Manhattan Fever" - 2025 - Techniques Mixtes sur Toile sur Châssis -
100 cm x 73 cm x 2.5 cm - Signé et contresigné au dos du tableau - Verni - Avec certificat
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Tu la vois ? Là, devant toi. Elle ne te saute pas dessus. Non. Elle t’enveloppe. Elle t’aspire. Elle t’ouvre la bouche comme une première gorgée de champagne sur la langue. Ce n’est pas un tableau, c’est un orgasme qui a pris forme. "Manhattan Fever" de Bruno Cantais n’est pas une œuvre que l’on contemple en silence : c’est un feu d’artifice intérieur, un cri de plaisir muet, une éruption sensuelle et espiègle.

Il y a d’abord cette explosion de couleurs, ce jaillissement incandescent, ce foutu carnaval de pigments qui part de nulle part et finit partout. Tu crois que c’est chaotique ? Non. C’est maîtrisé. Calculé comme les mains d’un amant habile qui sait exactement où glisser un doigt, où déposer un souffle, où ne rien faire du tout pour laisser monter. L’œuvre vibre, grésille, halète. Elle a chaud. Elle donne chaud. Elle est vivante, palpitante, gémissante presque.

Les rouges s’embrasent, les jaunes s’écoulent comme du miel sur une cuisse, les bleus claquent comme une claque sur une fesse nue. Et les verts, espiègles, glissent là où on ne les attend pas, comme une langue curieuse entre deux éclats d’or. Chaque nuance ici est une zone érogène. À peine tu la touches du regard que tu veux y revenir, y plonger, t’y perdre, t’y frotter.

Le cœur de la toile, cette fournaise, ce nœud serré de matière et de lumière, c’est le centre du plaisir. L’ombilic de la jouissance. Le point G d’une abstraction qui n’en est pas une. C’est là que tout converge. Tout fuse. Tout explose. On dirait que le tableau jouit. Et nous avec. Une jouissance baroque, généreuse, débordante. Sans honte. Sans frein. Comme un lit défait un dimanche après-midi.

Mais derrière ce plaisir immédiat, brut, presque bestial, il y a du raffinement. De l’intelligence. Cantais ne se contente pas de faire l’amour avec ses couleurs, il les fait parler. Il les fait rire. Il les fait danser sur cette matière épaisse, crayeuse, collante parfois, comme une peau humide après l’amour. Il y a du jazz là-dedans. Du funk. De la transe. Un battement de cœur et de reins.

Et puis ce fond noir… ah, ce noir… Il n’est pas là pour assombrir, il est là pour révéler. C’est le satin de la nuit, la dentelle qui laisse deviner sans jamais montrer. C’est la chambre obscure où tout peut arriver. Le noir, ici, c’est l’écrin du désir, la pause entre deux soupirs. Il n’est pas absence. Il est attente. Il est cette fraction de seconde avant le contact, ce silence tendu avant le cri. Il est cette peau sur laquelle on projette tout.

Tu le sens, n’est-ce pas ? Cette envie de plonger dans le tableau comme on plonge dans un lit. De t’y enrouler. De t’y frotter. D’y hurler même, peut-être. Et puis de rire. Oui, de rire ! Parce que cette toile est aussi drôle qu’une caresse surprise, aussi joyeuse qu’un baiser volé, aussi légère qu’un mot doux murmuré au mauvais moment. C’est une effervescence d’amour, de plaisir, d’envie. Une mousse de sensations. Un geyser de coïncidences heureuses.

Et si tu regardes longtemps, très longtemps, tu verras surgir des formes, des gestes, des postures. Un sein qui jaillit, une main qui agrippe, une bouche entrouverte, un bassin qui ondule. Ou peut-être que non. Peut-être que tout cela n’est qu’invention. Et alors ? L’imaginaire n’est-il pas l’organe le plus érotique de tous ?

Bruno Cantais ici ne peint pas, il embrasse. Il mord. Il lèche. Il enlace. Il rigole, aussi. Il nous prend par la main, par les hanches, par le regard. Il nous dit : "Viens, on va danser. On va s’aimer. On va jouir, et recommencer." Et toi, tu es là, rouge, haletant, étonné d’avoir tant ressenti devant de la peinture. Parce que ce n’est pas de la peinture. C’est un jeu. Un souffle. Un orgasme chromatique.

Et maintenant ? Tu regardes encore, ou tu fermes les yeux pour mieux le revivre ? Moi, je suis encore dedans. Et je n’en ressors pas.
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Bruno Cantais, artiste peintre professionnel installé à Lyon, est inscrit cotisant à la Maison des Artistes.
Né en 1966 au Havre.
Bruno Cantais explore plusieurs techniques, allant d'un expressionnisme abstrait de Rauschenberg, aux projections de matière, au collage Pop Art ou à l'expressionnisme.
Il fouille la surface de la toile, creusant des sillons qui semblent ouvrir des voies ou parfois se perdre dans les brouillards de la couleur. Son inspiration est l'ordre et le désordre, du senti et du ressenti, de l'ombre et de la lumière, du vide et du plein.

Zoekertjesnummer: a149404907