Moba - Togo (Sans Prix de Réserve)

€ 69,00
40sinds 3 mei. '25, 13:06
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Beschrijving

Une sculpture Moba Tchitsheri du district frontalier entre le Togo et le Ghana, surface usée, sans support. Certificat d'origine et de provenance.
Les premiers Moba furent introduits dans les musées ethnologiques occidentaux par Frobenius au début des années 1900, finirent dans les revues des musées, furent oubliés et furent redécouverts à la fin du 20e siècle. Il s'agit évidemment d'une figurine très ancienne qui a "survécu" car elle a été amenée dans la maison d'accueil avant d'être volée.
Les Moba, qui vivent dans le nord du Togo, à la frontière du Burkina Faso et du Ghana, sont connus pour leurs figures humaines très abstraites. Une tête ronde et sphérique repose, la plupart du temps sans cou, sur un corps extrêmement simple, long et asexué, aux bras et jambes proportionnellement courts. Les Moba distinguent trois variétés du même type, chacune en fonction de la taille.
1 : de petites figurines en bois ou en fer. Ce sont des figures protectrices personnelles et individuelles qui sont placées sur les autels. On les appelle « Yendu tchitcheri ».
2 : des figures de taille moyenne, en bois, qui représentent un ancêtre important de la famille. Elles sont placées sur l'autel de la maison de cette famille, sont honorées et reçoivent des offrandes sacrificielles. On les appelle « Bavong tchitcheri ».
3 : de grandes figurines (presque grandeur nature) en bois qui représentent un important fondateur de clan. Elles sont placées à l'extérieur et doivent protéger tout le village. On les appelle « Sakab tchitcheri ».
Dans les communautés Moba du nord-est du Ghana et du nord-ouest du Togo, les devins influencent et dirigent la commande, la conception et le traitement rituel des formes sculpturales créées pour différents types de sanctuaires domestiques.1 L’échelle et la forme relativement abstraite de cette œuvre particulière suggèrent qu’elle appartenait probablement à une famille élargie ou à un clan. Elle était associée à leurs origines et jouait un rôle essentiel pour assurer leur bien-être collectif.
Dans la société Moba, lorsque les offrandes ancestrales ne parviennent pas à apporter à un individu le soulagement souhaité, on consulte un oracle terrestre de réputation établie.2 Lorsqu'ils conseillent des individus, des familles ou des clans, les devins Moba prescrivent des figures tchitcheri pour fortifier leurs clients et améliorer leur vie. De telles œuvres augmentent l'efficacité des actions rituelles effectuées dans les sanctuaires en invoquant des influences ancestrales positives. Elles sont protectrices et favorisent la santé et la prospérité à différents niveaux. Lorsqu'un problème particulier perturbait la vie d'un individu, les devins recommandaient souvent l'ajout d'une œuvre figurative à l'autel privé de cette personne. De même, des problèmes plus vastes, tels que des animaux malades, de mauvaises récoltes ou la stérilité, conduisaient souvent les devins à prescrire qu'une œuvre plus grande soit commandée pour un sanctuaire familial.
Contestant un récit de Leo Frobenius datant du début du siècle, qui suggérait que le propriétaire d'une telle œuvre la sculptait lui-même, Christine Mullen Kreamer a déterminé qu'elle était invariablement réalisée par un spécialiste. Bien que dans la société Moba, la sculpture sur bois soit une compétence accessible à tous, les tchitcheri ne peuvent être façonnés que par des individus dont le père est devin. La sculpture des tchitcheri est considérée comme une opération délicate et hautement dangereuse, et les devins accordent à leurs fils une protection spéciale nécessaire à la création de tels objets chargés de rituels. Ceux qui transgressent cette sanction risquent la cécité ou la folie. source : Met Museum.
Lit. : Erwin Melchardt : Moba, Togo : une figure ancestrale et protectrice, ‘tchitcheri’. Schädler : Encyclopédie de l'art et de la culture africains.

Zoekertjesnummer: a149849409