Manuscrit autographe complet et signé du récit "Les chats de Monsieur de Peiresc " parut dans le célèbre " Le Journal " le 28 janvier 1896 à l'occasion du fameux concours de chats du "Journal" au Jardin d'Acclimatation les 25, 26 et 27 septembre 1896. En France, ce fut la première exposition féline. Organisée par Fernand Xau, directeur du " Journal " elle se tint à Paris, plus précisément au Jardin d’Acclimatation et marqua durablement les esprits. A cette occasion, Xau demanda à certains collaborateurs du journal dont Paul Arène d'écrire un récit autour du chat. Paul Arène, auteur réputé du mouvement félibrige choisit de mettre en avant deux provencaux , amoureux des chats.
Paul Arène ( 1843-1896 ), poète provençal et écrivain français. Paul Arène est né le 26 juin 1843 en France à Sisteron, dans le département des Alpes-de-Haute-Provence. Après des études de philosophie, il a travaillé comme maître d’études dans des lycées de sa région, avant de devenir journaliste, à l’âge de 23 ans. Il écrit articles et chroniques pour Le Journal et Le Figaro Littéraire. Fréquentant les cafés littéraires, il y rencontre Alphonse Daudet, François Coppée et Catulle Mendès, avec qui il devient ami. Avec Alphonse Daudet, il rédige des chroniques provençales publiées par L’Evénement, et rassemblées plus tard sous le titre… Les Lettres de mon moulin, ce qui lui vaudra d’être désigné par certains comme le nègre de Daudet. Le chef d’oeuvre de Paul Arène est Jean des Figues, écrit en 1868, Il meurt le 17 décembre 1896 à Antibes, dans les Alpes-Maritimes.

" Les Chats de M.de. Peiresc "

manuscrit autographe signé.

12 pages in-4 ( 16,5 cms sur 21 cms ) à l'encre noire, contrecollées sur la page de droite sur papier blanc fort. Elles sont numérotées de 1 à 12, en un volume in-folio ( 26 cms x 34 cms ) Plein cartonnage marbré à la bradel Dos lisse avec pièce de titre bordeaux. Titre et auteur en lettres or à la verticale.. Signé à la dernière page. De rares corrections : le texte doit être la mouture destinée à l'impression. Indications typographiques en crayon gras bleu typique d'un texte prêt à partir pour l'imprimeur.

Précieux manuscrit autographe de l'un de ces petits contes spirituels dont Paul Arène avait le secret .

Nous sommes là en présence d'un manuscrit très aboutit et qui semble être le manuscrit final qui n'a plus qu'à être recopié. Intéressant document qui permet de voir l'écrivain au travail

Très bon état : les coins de la reliure sont légèrement émoussés et les coiffes sont un peu écrasées. L'intérieur est frais, sans tâches, rousseurs ni piqures. Les pages du manuscrit ont légèrement déchargées sur la page vierge, en regard sans que cela soit génant.



A vous de découvrir ce récit qui en dehors de sa parution dans " Le Journal " le 28 janvier 1896 est inédit, en achetant ce manuscrit !!!

Arène y évoque avec vivacité deux grandes figures de savants provençaux : la première est celle de NICOLAS-CLAUDE FABRI DE PEIRESC, conseiller au parlement de Provence au début du XVII e siècle, dont l'imposante correspondance et le prodigieux appétit de savoir l'ont fait parfois comparer à Voltaire.
Extrait " Lié avec tout ce que l'Europe comptait de libres esprits depuis Gassendi jusqu'à Galilé, en communication quotidienne avec eux, toujours à l'affût d'un livre nouveau, d'une récente découverte, il avait fait de son hôtel d'Aix, bourré des caves au grenier de manuscrits et d'objets rares, un musée que les voyageurs les plus illustres tenaient à l'honneur de visiter" .
La seconde figure représente Jacques GAFFAREL, libertin érudit et grand orientaliste qui fut bibliothécaire de Richelieu.
Le conte attribue leur réussite aux chats " comme dans Perrault " En effet les deux figures aimaient beaucoup les chats : Peiresc aime les chats, de toutes races : persans, abyssins, syriens. Il introduit le chat d’Angora (ancien nom d’Ankara en Turquie) et en fait l’élevage. On raconte qu’ils sont les vrais gardiens de sa bibliothèque !

- Nicolas-Claude Fabri de Peiresc (également orthographié de Peyresc), né le 1er décembre 1580 à Belgentier et mort le 24 juin 1637 à Aix-en-Provence, est un érudit universaliste de l'époque baroque, conseiller au Parlement de Provence, astronome et antiquaire collectionneur.
Il écrira que les « gens de l'inquisition sont des bestes indignes de l'humanité ».
Il est connu notamment pour avoir été l'avocat de Galilée, ami proche de Rubens, conseiller en art auprès de Marie de Médicis, précurseur de l'égyptologie, et d'avoir entrepris de dresser la première carte de la Lune fondée sur des observations télescopiques. M. Fumaroli l'a qualifié de prince de la République des Lettres[1].

- Jacques Gaffarel, né à Mane en 1601 et mort à Sigonce en 1681[1], est un prêtre et docteur en théologie considéré comme le principal représentant de la kabbale chrétienne au XVIIe siècle.
D’après la plaque posée en sa mémoire à Sigonce, il était bibliothécaire de Richelieu et également orientaliste. Il avait le titre de prieur commendataire de l’abbaye de Ganagobie.

- Le Journal est lancé le 28 septembre 1892 par le journaliste Fernand Xau, ancien imprésario de Buffalo Bill lors de la tournée française du Buffalo Bill's Wild West Show. Son projet est de créer un « journal littéraire d’un sou » (5 centimes) destiné aux petits commerçants, aux instituteurs, aux ouvriers et aux employés.
Affiche par E. Charle Lucas.
Rapidement, Xau s'entoure de grandes signatures comme Séverine, Octave Mirbeau, Maurice Barrès, Émile Zola, Léon Daudet, Jules Renard, Raoul Ponchon, Alphonse Allais et Georges Courteline ; le radical Clemenceau y écrit également de 1895 à 1897. Il installe la rédaction au 100, rue de Richelieu, dans le IIe arrondissement de Paris, puis absorbe en 1893 un hebdomadaire illustré, Le Journal pour tous, fondé en décembre 1891, et dont Xau fait un supplément (suspendu en 1906)[1]. De sensibilité républicaine, Le Journal connaît un bon succès, avec un tirage de 450 000 exemplaires à la fin du XIXe siècle. Fernand Xau rachète alors la revue littéraire Gil Blas qui a notamment publié Maupassant, Musset et George Sand.