• Titre : L'archiviste des rumeurs
• Sous-titre : Chronique de Gaspard Marnette, armurier, Vottem 1857–1903
• Auteur : René Leboutte
• Éditeur : Éditions du Musée de la Vie Wallonne
• Collection : Collection d’études n°6
• Format : Grand
• Présentation : Broché
• Dimensions : 14,5 × 22,5 x 2,5 cm
• Nombre de pages : 437 pages
• Poids : environ 610 g
• Iconographie : un cahier photographique NB en fin d'ouvrage.
• ISBN : 978-2-414-43355-1

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Etat du livre : bon état - couverture : légèrement écornée + frottements superficiels – intérieur : propre, frais, complet, entier, solidaire, reliure ferme. Certaines pages sont faiblement écornées.

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Mots simples, image poignante : une femme agonise, son fils a couru chercher le curé. Nous venons d’entrer dans un monde que nul autre document d’archives ne peut faire revivre. Nous pénétrons dans la chronique de Gaspard Marnette, armurier faiseur de bois de fusil, en Vert-Vinâve. Un abîme d’images, de bruits, d’odeurs, de paroles, de cris… des gueules sortent de l’ombre, des silhouettes dansent autour de nous. Nous sommes plongés brusquement dans la banalité d’une vie de village en cette seconde moitié du XIXe siècle.

Gaspard est notre guide, scrupuleux et sévère ; il nous montre ce que nous n’aurions jamais vu, entendu, touché sans son intermédiaire : la vie telle qu’elle fut avant 1914. Ou plutôt, la vie telle que lui la vue, entendue, touchée, vécue.

Mais prenons garde ! Nous n’entrons pas à Vottem « en catimini » et en curieux, non ; c’est Gaspard qui surgit d’un chemin et se presse vers nous avec ces mots terribles, venus d’outre-tombe : « Maintenant, ami lecteur, si vous ne me connaissez déjà, je veux faire connaissance avec vous ».

Un demi-siècle durant, un modeste ouvrier à domicile a couché par écrit tout ce qu’il a vu, entendu, perçu autour de lui, dans son monde qu’il ne quittera guère : le Vert-Vinâve, rue principale d’un petit village industriel sur les hauteurs de Liège. Pourquoi a-t-il noirci de sa plume 2.000 pages de cahiers d’écolier ? Pourquoi avoir pris des notes chaque jour de tout ce qui se passait dans cette bourgade depuis 1857 jusqu’en 1908 ? Je l’ignore.

Gaspard s’est évaporé dans les cieux, son église, sa rue, la statue de Saint Roch sont toujours là et surtout ces centaines de feuillets qui conversent tout un univers… Un univers qui jaillit soudain sous nos yeux.