Salvatore Lo Forte (1804 – 1885), Attribué(e) à - Ritratto

SALVATORE LO FORTE [Attribué à]
(Palermo, 1804 – 1885)
Portrait d'un jeune homme barbu tenant un livre
Huile sur toile, cm. 76 x 64
Non signé
Dimensions de la cadre cm. 86 x 74 x 4 env.


NOTE : Publication du catalogue des œuvres de la collection Intermidiart. Certificat de garantie et origine licite. Œuvre non signée. Au verso de la toile, attribution manuscrite au peintre sicilien avec indication de l'année 1832 et autoportrait en copie. Œuvre avec cadre en bois (défauts) :

Le précieux tableau - provenant d'une collection sicilienne - représente un jeune homme avec une barbe tenant un livre, portraité en buste de face et le regard tourné vers le spectateur.
Plongé dans un paysage de teintes sombres, domine la figure du jeune homme à barbe, au premier plan, bien peint et éclairé par une lumière extraordinaire. Bien qu'il n'ait pas été possible d'identifier le personnage, il existe des références iconographiques qui plaident en faveur d'une position éminente dans l'aristocratie de cour, par exemple la posture royale. La figure entièrement illuminée domine en effet la scène exaltée par le regard de l'homme, ainsi que par un vêtement de haute couture de tons bruns et avec une chemise blanche.
Nous sommes devant une œuvre intéressante de l'école méridionale, de grande qualité, réalisée dans la première moitié du XIXe siècle par un auteur talentueux de la peinture sicilienne de cette époque.
Le tableau, non signé, porte une attribution de collection – et a été accueilli par le marché des antiquités – à la figure de Salvatore Lo Forte (Palermo, 1804 – 1885), soutenue également par l'inscription au dos de la toile : "attribution écrite à la main du peintre sicilien avec indication de l'année 1832 et autoportrait en copie."
Lo Forte est né à Palerme le 20 mars 1807 dans le vicolo dell’Itria à piazza Olivella de Saverio, barbier, et de Francesca Paola Caruso. Selon les informations biographiques fournies par Agostino Gallo, érudit, critique d’art, enquêteur inflexible de l’histoire de la Sicile, Salvatore révélait dès l’âge de neuf ans un grand intérêt pour le dessin et la peinture.
Il a étudié à Palerme avec G. Velasco et V. Riolo et, à la demande de ce dernier, exécuta en 1819 quelques putti à fresco pour l'église de Sant'Ignazio dans le quartier de l'Olivella. Vers 1830, ayant remporté la bourse artistique, il fut élève à Rome de V. Camuccini et grâce aux œuvres de ces années, il devint rapidement une figure de proue dans le milieu artistique palermitain (Portrait de Padre Longo, Portrait de Caterina Moncada, tous deux de 1833, coll. privée ; Le miracle du Bienheureux Valfré qui guérit un estropié, église de Sant'Ignazio à l'Olivella, Palerme), prenant la relève en 1837 de Riolo à la chaire de dessin de l'Académie du Nu, qu'il occupa jusqu'en 1860. Auteur de tableaux à thème sacré ou mythologique (Galatée, Palerme, coll. privée) et de portraits, il auni la vision réaliste du sujet à une forme aux forts contrastes chiaroscuro et orienta sa recherche sur le tonalisme d'origine vénitienne, accentuant la valeur de la couleur par rapport au dessin. Ses résultats se perçoivent dans les épais empâtements avec des glacis superposés dans des œuvres telles que Saint Nicolas sauve les naufragés (église de Sant'Ignazio à l'Olivella, Palerme), Saint Benoît et Sainte Scholastique (église de Santa Chiara, Noto), Saint Joseph avec l'Enfant (église de San Giorgio, Modica). Son activité de portraitiste était d'une importance remarquable, où l'usage expressif de la couleur s'accompagne souvent d'une représentation idéalisée mais non rhétorique du personnage (Portrait de jeune gentleman, Portrait de Giuseppe Garibaldi, Portrait de Madame Pintacuda, tous à Palerme, Galerie Civique d'Art Moderne). À cet égard, le croquis Portrait de jeune femme (coll. privée) est significatif, proche de l'idéalisation sociale propre à la portraiture anglaise du XVIIIe siècle déjà connue des artistes siciliens.
En ce qui concerne son état de conservation, l'œuvre se présente dans des conditions générales assez bonnes compte tenu de l'époque de la peinture ; la surface picturale montre un vernis en patine. L'œuvre n'est pas signée. Aucun problème de conservation n'est à signaler et la toile originale présente un ancien restaurage, qui ne semble pas nécessiter d'interventions. Le châssis pourrait être celui d'origine. L'œuvre n'est pas signée. Les dimensions de la toile sont cm. 74 x 64. La peinture est mise en valeur par un cadre en bois (dimensions du cadre cm. 86 x 74 x 4 env., présence de petits défauts). "Le cadre montré sur les photos ci-dessus a été ajouté à l'œuvre d'art par le vendeur ou par un tiers. Le cadre vous est fourni sans frais supplémentaires afin qu'il soit prêt à être exposé dès son arrivée. Le cadre est inclus à titre de courtoisie et n'est pas considéré comme faisant partie intégrante de l'œuvre d'art. Par conséquent, tout dommage potentiel au cadre qui n'affecte pas l'œuvre d'art elle-même ne sera pas accepté comme motif valable pour ouvrir une réclamation ou demander l'annulation de la commande."

PROVENANCE: Coll. Sicilien privé

PUBLICATION:
Inédit
LES MYTHES ET LE TERRITOIRE en Sicile aux mille cultures. PEINTURES INÉDITES catalogue général des peintures de la collection du cycle « Mythes et territoire », Editeur Lab_04, Marsala, 2024.

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