Eau forte de Louis Greuze, Mons 1863-1950

Belle eau forte de Louis Greuze (Mons 1863-1950), représentant une un lac avec voilier. Elle est signée par l'auteur au crayon dans le bas à droite, ses dimensions totales sont 17 cm en hauteur et 21 cm en largeur. cadre en Chêne Greuze est un peintre coté dans Piron, Arto et Akoun,

Peintre mais surtout graveur et lithographe. Dès 1876, il suit les cours d' A. Hennebicq, A. J. Bourlard et A. Danse à l' Académie des Beaux-Arts de Mons. Second prix de Rome (gravure) en 1886, il se voua à la copie des grands maîtres tels J. van Eyck et P.P. Rubens. La perfection de sa technique, où l' habilité acquise et la patience, avec la main ferme et le regard perçant, jouent un grand role sans laisser place à la personnalité de l'exécutant, aboutit à une absolue ressemblance avec le modèle. Greuze ne jurait que par la facture classique et de reproduction d'après des modèles peints ou photographiés. Grâce à la protection d' A. Danse, Greuze succède à ce dernier pour enseigner la gravure à l' Académie des Beaux-Arts de Mons. Dès lors et jusqu'en 1929, il forma de nombreux élèves dont les binchois Louis Buisseret et René Mallet. Toutes ses œuvres se distinguent par la fermeté et la grande précision du trait, une concision du dessin toujours serrant le modèle de très près, une finesse d'exécution et une exactitude


Louis Greuze naquit en 1863. À treize ou quatorze ans, il devint élève à l'Académie de Mons où Auguste Danse fut son professeur de gravure. Très influencé par son maître, Greuze fut un fervent défenseur de la gravure classique et s'opposa ainsi à son cadet Charles Bernier.
En 1898 Greuze prit la succession d'Auguste Danse et, fidèle à ses options, pratiqua un enseignement classique et d'une grande rigueur technique.
Cette manière d'envisager son art ne lui attira pas que des amis et provoqua une scission entre les « classiques » et les « modernes ».
Lucy Tondreau écrit à son propos : « La perfection de sa technique, où l'habileté acquise et la patience, avec la main ferme et le regard perçant, jouent un grand rôle sans laisser place à la personnalité de l'exécutant, aboutit à une absolue ressemblance avec le modèle photographique. [...] Ces effets de fac-similé pouvaient éveiller l'enthousiasme du spectateur de l'époque ; le spectateur d'aujourd'hui [1981] se sentirait plutôt accablé devant ces prouesses qui ne révèlent rien de l'artiste. »
Voila donc Louis Greuze réduit à un laborieux artisan de la reproduction !
Fernand Martin, moins enclin à succomber aux tendances de la mode, semble plus lucide quant à son appréciation de l'œuvre de Greuze : « [...] il est le continuateur de la période initiale de Danse, celle où l'emporte la gravure de reproduction et d'interprétation. [...] Greuze est le chef de file [des classiques], le tenant et le symbole de la tradition. Cela ne signifie nullement sècheresse ou manque d'intérêt. [...] Précision, délicatesse, voilà ses qualités. »

Etat: Utilisé
Période: >1901
Origine: Belgique
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