Giacomo Leopardi - Crestomazia italiana poetica, cioè scelta

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LEOPARDI, Giacomo (1798-1837)
Crestomazia italienne poétique, c'est-à-dire choix de lieux en vers italiens éminents soit par le sentiment soit par la locution, rassemblés et répartis selon les époques des auteurs par le comte Giacomo Leopardi.
Milano, Antonio Fortunato Stella, Milano, 1828. Deux parties en un volume in 12mo (mm. 173x104). Pp. [6], 638, 1ère édition.

PRIMA ÉDITION de cette anthologie de poètes italiens, qui fut commandée par Leopardi au libraire Antonio Fortunato Stella comme texte de soutien pour l'éducation et l'instruction de la jeunesse. Destinée donc aux étudiants, malgré un tirage de deux mille exemplaires, l'œuvre est devenue d'une certaine rareté. Elle comprend des poèmes d'environ quatre-vingts poètes italiens, répartis par siècles du Quattrocento au Huitcento. Il s'agit principalement de textes que Leopardi possédait dans la bibliothèque familiale et qui reflètent sa prédilection pour le genre lyrique et comico-satirique. L'année précédente, chez le même éditeur, était sorti le volume concernant la prose. Entre 1825 et 1827, invité par l'éditeur Stella à collaborer à certaines de ses initiatives éditoriales, Leopardi entreprit un long voyage qui le mena à visiter Bologne, Milan, Pise et Florence, où, au Cabinet Vieusseux, il rencontra Vincenzo Gioberti. C'est au cours de ce voyage que Leopardi s'occupa, entre autres, des deux anthologies d'auteurs italiens en prose et en vers, qui furent ensuite publiées par Stella entre 1827 et 1828.

Les travaux pour la composition de la «Crestomazia poétique» ont commencé quelques mois après la publication de la «Crestomazia de la prose», en particulier en décembre 1827, comme en témoigne une lettre à l’éditeur datée du 21 décembre de la même année : «Je suis entièrement occupé dans la Crestomazia poétique, et avec grand espoir que celle-ci réussisse également à sa satisfaction». Le travail s'est achevé à la fin juin, et le 1er juillet, le poète annonçait avoir enfin envoyé le manuscrit. La collection a beaucoup fait parler d'elle en raison de certains choix qui semblaient audacieux aux contemporains ; parmi eux, l'exclusion totale du Trecento et des plus grands poèmes de la Renaissance semblait inconcevable, malgré les raisons qui ont conduit à ce choix, bien justifiées dans la note d'ouverture «Aux lecteurs» : «De Dante et de Pétrarque, du Furioso et des Satires d’Arioste, de la Jérusalem et de l’Aminta de Tasse, du Pasteur Fidèle, du Jour de Parini, rien n’a été retiré et il a cru, d’abord, qu’à vouloir connaître notre poésie, il était nécessaire que ces œuvres soient lues en entier ; puis, que les réduire en morceaux, ou dire ‘c’est le meilleur qu’ils aient fait’, serait une profanation». -- Malgré l’effort consenti, et malgré la motivation dans les choix les plus difficiles, c’est le même Leopardi, peu de temps après, qui est retourné sur son travail et a exprimé un jugement très négatif sur l’anthologie : «De la crestomazia poétique, j'ai fait tout ce que j’ai pu ; mais, que ce soit mon incapacité ou la qualité des matériaux, le travail est venu très mal, et j’en suis extrêmement insatisfait» (12 avril 1829). L’«auto-dénigrement» a pesé sur la critique, même la plus récente, qui n’a pas produit un nombre de contributions équivalent aux autres compositions leopardiennes. Et pourtant, l’intérêt pour les deux Crestomazies est en train de se raviver, et ces dernières années, de nouvelles contributions consacrées à la figure de Leopardi anthologiste, encore en partie à découvrir, fleurissent.
Cfr. Parenti, p. 308 ; et Menghini, Bibliografia leopardiana, n. 668 ; Benedettucci, 35/B ; Catalogue du fonds leopardien, n. 95 ; Muñiz Muñiz, Les ‘Crestomazie’ de Giacomo Leopardi (dans Anthologies d’auteur, 2016)

Cf. Parenti, p. 308 ; Mazzatinti, 668 ; Benedettucci, 35/B. Première Édition.

CONDITIONS : à l'intérieur, pages en très bon état, avec impression nette, seulement quelques petites taches de rouille normales (insignifiantes).
Malheureusement, il manque 1 carte de l'indice, à savoir pp. 635-36 (le texte est en revanche complet).
De la reliure contemporaine, il ne reste que la couverture arrière : le dos et la couverture avant manquent. Le corps du livre est presque fendu en deux et la garde avant (avec une dédicace du XIXe siècle) est détachée ; d'autres fascicules sont lâches.
Le volume doit donc être relié, mais cela en vaut la peine, étant donné qu'il s'agit d'une Première Édition de Leopardi (le poète italien le plus profond des derniers siècles) et d'un volume dont les pages individuelles sont en très bon état.
L'absence au catalogue réduit beaucoup la valeur économique, mais les exemplaires intacts des premières éditions léopardiennes (celle-ci comprise) se vendent à des milliers d'euros.
Les images font partie intégrante de la description (une montre justement la fissure qui a causé la perte d'une carte de l'index).

Zoekertjesnummer: a149376853