Romain antique Marbre Togado avec bulle. IIe siècle après

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Beschrijving

Togado avec bulla

Romain ancien, IIe siècle apr. J.-C.

Marbre.

45 cm de hauteur.

Etat : Bon état. Sans restaurations.

Provenance:

- Collection privée, Nice, France. 1970.

- Marché de l'art, Munich, Allemagne, 2024.

Description:
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Ce fragment appartient à une statue grandeur nature, probablement un portrait, sculptée en marbre en ronde-bosse. Elle représente un garçon vêtu d'une tunique sous une toge volumineuse qui cache les jambes, se fronce et se resserre autour des hanches et couvre le dos. Une extrémité de la toge descend devant le torse, depuis l'épaule gauche, pour finalement se rassembler dans le pli horizontal de la hanche, formant une chute prononcée en forme de V. Le bras droit apparaît plié au coude, tendu vers l'avant. Le bras gauche, recouvert par la toge et aujourd'hui complètement perdu, s'étendrait probablement aussi, se séparant du corps au niveau du coude ou du poignet. Comme il est habituel dans les portraits romains, la tête aurait été sculptée séparément et fixée plus tard au cou.

La jeunesse du personnage est indiquée par la bulle ou bulla qui repose sur sa poitrine, suspendue au cou par deux rubans. Suivant une coutume d'origine étrusque, les Romains plaçaient ces bulles sur les bébés mâles neuf jours après leur naissance. Il s'agissait de pendentifs contenant une amulette qui les protégerait des mauvais esprits et du mauvais œil. Les garçons retiraient la bulle à l'âge de seize ans, lorsqu'ils devenaient citoyens et étaient autorisés à porter la toga virilis, symbole de maturité. Alors que la toga virilis était entièrement blanche, la toga praetexta portée par les enfants et les magistrats était caractérisée par son contour violet.

Typologiquement, cette sculpture suit un modèle de portrait de jeunesse très répandu à Rome entre le Ier et le IIe siècle après J.-C., qui présente le personnage comme un adulte dans son vêtement et son attitude, debout et dans une posture avancée, soutenant une jambe tout en avançant l'autre, courbé, avec la bulle visible sur la poitrine, chaussé d'un calceus et vêtu d'une tunique qui forme des plis triangulaires sur la poitrine et d'une toge qui tombe de l'épaule gauche jusqu'à la taille, où elle forme le pli en V caractéristique que nous voyons dans cette pièce. Il est également courant dans ces images de voir le garçon tenant dans une main la capsa, un petit étui cylindrique utilisé pour transporter les rouleaux d'écriture. Le modèle a dû être développé au Ier siècle après J.-C., époque à laquelle nous trouvons des exemples illustres tels que les portraits de jeunesse des empereurs Claude (fig. 1) et Néron (fig. 2). D'autres exemplaires du même type ont également été retrouvés, qui s'écartent du modèle original dans le traitement des plis : comme dans la pièce étudiée, ceux-ci sont moins fins et plus volumétriques, reflétant le mouvement d'un tissu plus épais et plus lourd, qui se prête à des effets de clair-obscur expressifs (fig. 3). Ce type de portrait de garçon survivra au moins jusqu'au IIIe siècle, même s'il peut déjà présenter des changements notables, comme l'inversion spéculaire de la composition (fig. 4).

Le portrait est l'une des manifestations les plus originales et caractéristiques de l'art romain. L'origine du portrait romain semble être liée plus à un concept qu'à une expression plastique, et reflète la philosophie vitale de ce peuple comme aucun autre genre artistique. Dans sa formation, il est possible de détecter trois racines : l'étrusque-italique, le grec et le courant autochtone des maiorum imagines ou masques funéraires. La combinaison de toutes ces racines donnera naissance à une production unique et authentique qui, malgré les différences logiques progressivement imprégnées par les ateliers provinciaux, évoluera parallèlement sur tous les territoires de l'Empire romain. Le portrait de l'époque républicaine s'intéressait déjà à la personnalité sérieuse et grave des modèles, en particulier des souverains, en donnant un caractère énergique aux statues. Plus tard, avec le changement de goût, il y aura une tendance plus ou moins vers l'expressivité ou la sérénité. Au début, il s'agissait de bustes qui ne comprenaient que la tête et une partie du cou, mais ils seront progressivement allongés pour représenter également les épaules et la poitrine. Il existe également des portraits en pied et des portraits équestres, bien que cette dernière formule ne soit utilisée que pour les empereurs. En fait, l'effigie de l'empereur est le sujet le plus fréquent de la sculpture civile romaine, constituant le modèle pour le reste des portraits, tant publics que privés.

Bibliographie :

- FEJFER, J. Roman Portraits in Context. Walter de Greuyter. 2008. - FRIEDLAND, E.A.; SOBOCINSKI, M.G.; GAZDA, E.K. (éd.). The Oxford Handbook of Roman Sculpture. Oxford University Press. 2015. - GOLDSCHEIDER, L. Roman Portraits. Phaidos. 2004. - KLEINER, D. Roman Sculpture. Yale University Press. 1992. - ZANKER, Paul. Roman Portraits. Sculptures en pierre et en bronze. Metropolitan Museum of Art. 2016.

Parallèles :

Fig. 1 Portrait de l'empereur Claude adolescent. Rome, s. Ier après J.-C. Marbre, hauteur 132 cm. Musée du Louvre, Paris, inv. MR 338 ; N 1587 ; Ma 1211.

Fig. 2 Portrait de l'empereur Néron adolescent. Empire romain, deuxième tiers du Ier siècle apr. J.-C. Marbre, hauteur 140 cm. Musée du Louvre, Paris, inv. MR 337 ; N 1580 ; Ma 1210.

Fig. 3 Portrait d'un garçon avec une tête non originale. Empire romain, Ier siècle après J.-C. Marbre, 146 cm de haut. Musée du Louvre, Paris, inv. MR 339 ; Ma 2299.

Fig. 4 Fragment de portrait d'un garçon. Numidie, Empire romain, v. 225-250 après JC Marbre, 39 cm de haut. Musée du Louvre, Paris, inv. Ma 4859 ; Mai 1705.





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