Portrait d'une fille portant une écharpe (probablement membre de la famille de l'artiste) réalisé vers 1830-1840 par le peintre autrichien important de portrait et de genre de l'époque Biedermeier, Johann Baptist Reiter (1813 Linz - 1890 Vienne).

Johann Baptist Reiter était le fils d'un maître charpentier. Il a effectué un apprentissage de trois ans dans l'entreprise de son père à Linz, après quoi il a créé des enseignes pour entreprises de taille réelle basées sur des gravures sur cuivre – ainsi que des enseignes pour des épiciers et des commerçants de produits coupés. Il a probablement reçu sa formation initiale du peintre Franz Xaver Bobleter, qui travaillait à Linz.

Encouragé par le marchand d'art Josef Hafner, Reiter se rendit à Vienne avec son ami Leopold Zinnögger, avec qui il vivait et étudiait à l'Académie de Vienne. Tous deux fréquentèrent d'abord l'école de gravure. Selon ses propres dires, les enseignants de Reiter étaient Anton Petter, Joseph Redl et Johann Nepomuk Ender. Leopold Kupelwieser exerça également une forte influence, le soutenant et obtenant pour lui de premières commandes de portraits. Il n'existe aucune preuve de son activité occasionnelle en tant que peintre sur porcelaine.

Grâce à la médiation de Leopold Kupelwieser, Reiter obtint une bourse des États de Haute-Autriche entre 1834 et 1837. Dès cette époque, il participa également à des expositions et remporta le prix Lampi pour le dessin modèle en 1836. En 1839, il épousa Maria Anna Hofstötter de Linz. Vers 1842, il connut un succès croissant avec ses peintures et gagna bien sa vie. Cependant, le fait qu'il possède une grande maison à Vienne avec une calèche tirée par quatre chevaux et un Moor comme serviteur est une légende. En 1848, il simpatisa avec les révolutionnaires et peignit des portraits de lui-même et de sa femme en tant que travailleurs de la barricade. Le couple se sépara plus tard, et au plus tard en 1853, Reiter rencontra la couturière Anna Josefa Theresia Brayer, 23 ans sa cadette, de Zru en Bohême, qui devint son modèle favori et amante.

Il eut un fils, Moritz, avec elle en 1862, et une fille, Alexandrine (Lexi), en 1864, mais il n'a pu épouser Anna qu'après la mort de sa première femme en 1866. Entre 1850 et 1870, Reiter exposa régulièrement à l'Association artistique autrichienne. Après la mort de sa chère fille Lexi de la pneumonie en 1883, il abandonna presque complètement la peinture.

Les influences artistiques de Johann Baptist Reiter étaient principalement celles de Johann Peter Krafft, Leopold Kupelwieser et Ferdinand Georg Waldmüller, avec qui il rivalisait de plus en plus dans les années 1840.

Après avoir initialement expérimenté avec des retables et des peintures d'histoire religieuse, il s'est tourné vers la peinture réaliste de portraits et de genre. Étudier les peintres néerlandais du XVIIe siècle l'a aidé à développer une technique sophistiquée. Avec ses portraits réalistes et ses peintures de genre représentant la vie des gens ordinaires et des ouvriers, Reiter a finalement trouvé son sujet idéal, ce qui lui a permis de devenir l'un des peintres Biedermeier les plus prospères de Vienne. Parmi les moments forts de son œuvre figurent ses représentations vivantes d'enfants, ainsi que des portraits de femmes extraordinaires telles que l'écrivaine et suffragette Louise Aston. Même dans ses œuvres ultérieures, il a maintenu un réalisme qui approche parfois celui de Gustave Courbet. Cela est particulièrement vrai pour son chef-d'œuvre perdu, La Sortie à la campagne, où il se rapproche beaucoup du style français—sans aucune preuve qu'il y ait été. Parmi ses œuvres tardives, plusieurs portraits empreints d'âme, dont celui du géologue Ami Boué et plusieurs autoportraits, ont acquis une importance nationale.

Expositions : des rétrospectives complètes à ce jour ont eu lieu au Schlossmuseum de Linz et au Nordico de Linz pour marquer le 200e anniversaire de sa naissance ; les collections du Musée d'État de Haute-Autriche et des Musées de la ville de Linz (Nordico et Lentos) contiennent environ 170 œuvres de l'artiste. Les expositions, conçues par Lothar Schultes, Elisabeth Nowak-Thaller et Kathrin Hausberger, ont été complétées par des prêts du Belvédère, du Museum de Vienne, du Leopold Museum, du Musée des Beaux-Arts de Budapest, ainsi que d'autres collections privées et galeries d'Autriche et d'étranger. L'architecte de l'exposition était Thomas Pauli.

Littérature : Constantin von Wurzbach : Reiter, Johann Baptist. Dans : Lexique biographique de l'Empire autrichien ; Alice Strobl : Johann Baptist Reiter, Schroll, Vienne/Munich 1963 ; Lothar Schultes : Images de la vie. Johann Baptist Reiter et le réalisme du XIXe siècle, catalogue d'exposition, Linz et le château de Grafenegg, 1990 ; différents lexiques d'artistes.

Inscriptions : signé en oblique en bas à gauche ; au verso de la toile - un sceau en cire de collection avec un monogramme illisible.

Technique : huile sur toile, cadre d'époque en or.

Mesures : sans cadre, l 8 5/8" x h 10 3/4" (22,2 x 27,3 cm), encadré 12 5/8" x 14 5/8" (32 x 37 cm).

Condition : bon, aucune retouche, nettoyé professionnellement.