Peinture religieuse baroque d'école hispano-flamande du XVIIe siècle. La composition, à forte charge spirituelle et symbolique, montre le Christ crucifié au centre, flanqué de la Vierge Marie et de Saint Jean l'Évangéliste, tandis que Marie Madeleine s'agenouille au pied de la croix en signe d'adoration. À ses pieds, la tête de mort et les tibias croisés évoquent le mont Gólgota et renforcent le message de rédemption.

L'auteur recourt à un clair-obscur intense qui concentre la lumière sur le corps du Christ, créant un contraste marqué avec le fond sombre. Les couleurs vives des manteaux — rouge, vert et bleu — brisent la sévérité du cadre et donnent une force visuelle à la scène. La structure compositionnelle répond à des modèles dévotionnels très répandus en Europe catholique après la Contre-Réforme, inspirés par des gravures flamandes et italiennes, et adaptés dans des ateliers ibériques.

Le support est la table originale du XVIIe siècle, probablement en chêne ou en châtaignier, avec des veines visibles et une patine ancienne. Il conserve son intégrité structurelle et présente des signes de vieillissement naturel, propres à son époque, qui renforcent son authenticité et son caractère historique.

Provenance : collection particulière.
Le cadre recréé numériquement n'est pas inclus dans l'une des images présentées.