Louis Marie De Schryver (1862-1942) - Portrait de femme à la

Louis Marie De Schryver (1862-1942)

Huile sur toile

"Portrait de femme à la robe rose"

Signée en bas à droite et datée 1888

Cadre en bois doré de style Louis XV, époque fin du XIXème siècle

Tampon de collection au dos SJ

Très beau portrait, belle côte pour cet artiste Français

Dimensions avec cadre : 58x51cm
Dimensions hors cadre : 35,5x27cm

Très bon état, restaurations professionnelles, accident au cadre

*Né le 12 octobre 1862 à Paris et mort le 06 décembre 1942 à Paris.
De descendance belge, sa précoce vocation ne fut pas contrariée par un père journaliste parisien qui appartenait au mouvement intellectuel républicain des amis de Victor Hugo, dans l'opposition au régime de Napoléon III. Il évolua tôt dans le monde des Beaux-Arts grâce aux amitiés de son père, parmi lesquelles : Gustave Courbet, Rosa Bonheur et Gabriel Ferrier, dont il devint l'élève. Il fut nommé membre honoraire de la Society of Arts of Canada, à Montréal en 1893. Il créa avec Emile Auguste Carolus-Duran et Augustin Zwiller, l'Exposition de Peinture et sculpture à l'automobile club de France. Durant cinq années, à partir de 1919, il fût envoyé en Allemagne occupée, à Ludwigshafen sur le Rhin (Rhénanie-Palatinat), pour une mission culturelle en qualité de peintre. Au début de l'année 1925, il revint définitivement à Paris, où il vécut retiré comme il le souhaitait, sans abandonner la peinture.
Il figura dans diverses expositions collectives : à partir de 1872, à l'âge de 13 ans, Salon de Paris, puis Salon des Artistes Français, dont il devint sociétaire en 1896; De 1903 à 1922 au Salon de l'Automobile Club de France; de 1940 à 1942 au Salon des Indépendants de Paris. Il exposa personnellement à la galerie Tedesco Frères à Paris, ses oeuvres étant ensuite acheminées en Belgique, Allemagne, Autriche, Russie et en Amérique du Nord. Il reçut diverses récompenses, dont : 1879 médaille de 2ème classe à l'Exposition Universelle de Sydney; 1886 mention honorable à Paris; 1889 mention honorable à l'Exposition Universelle de Paris; 1891 médaille de 3ème classe, Paris; 1900 médaille d'argent à l'Exposition Universelle de Paris.
Très jeune, il a trouvé sa manière qui lui assurera un durable succès, scènes de rues de Paris autour de l'année 1900, où se côtoient dans le paysage urbain jolies femmes en robes de l'époque et petit peuple des métiers de la rue : marchand des quatre saisons, balayeurs des rues sur les Champs-Elysées, vendeurs de fleurs de l'île de la Cité. Avec un marché au XVIIIe siècle (Marché de Saint Germain), il commença à peindre une petite suit en costumes de style demandée par sa galerie Tedesco, ce thème prêtant à des compositions colorées et à une heureuse facture. Dans un tout autre genre, il a consacré des peintures aux débuts de l'épopée des courses automobiles qui en font un véritable précurseur du futurisme de Carlo Carra et de Giacomo Balla, on cite notamment : En vitesse 1906, l'arrivée du vainqueur 1907. Parallèlement, il a réalisé des portraits et sujets d'expressions influencés par la littérature de l'époque : Les lesbiennes, martyre chrétienne, Amour sacré, Amour profane, et quelques portraits mondains : Mlle de Valmont, Mme la Comtesse de Boubée, Mme la Marquise de Beauchamp et sa fille, le docteur Poirier. Après la guerre de 1914-1918, il produisit moins et délaissa les sujets qui l'avaient fait connaitre. On note, durant sa période rhénane, des tableaux d'inspirations et de techniques diverses, quelques paysages, des vergers en fleurs, des coins de jardins, des natures mortes et encore des fleurs, dont l'Alphabet, les enfants aux Totons, le Drapeau. De retour à Paris, il renoua avec le thème qui lui était le plus cher, des vues de Paris, le plus souvent animées, certaines de ces toiles étant signées, d'autres sous pseudonymes.
(Source : Bénézit, Sandrine Delcluze)

Bibliographie : Patrice Hovald : Le peintre Louis de Schryver, en entretien avec sa fille, Mme Emile Hert dans La maison d'Alsace, n°15 à Mulhouse en 1978

Oeuvres dans les musées :
- Cambrai : Le marchand des quatre saisons 1895
- Compiègne (Musée de la voiture) : L'arrivée du vainqueur au premier prix de l'Automobile Club
- Paris (Musée de l'Armée) : Le drapeau
- Paris (Musée d'Art moderne de la ville) : Porte de Paris, Pontoise
- Paris (Musée Tavet-Delacour) : Nature morte, 1879
- Tourcoing : Mes dernières fleurs, 1886