Auguste-Alexandre Hirsch (1833-1911) - Scena in città araba

Auguste-Alexandre Hirsch (Lyon, 1833 - Paris, 1911)
Scène en ville arabe
Huile sur toile, 65 x 52 cm
Avec corniche, cm 83,5 x 70

Le peintre français Auguste-Alexandre Hirsch (Lyon 1833 - Paris 1911) a étudié à l’École des Beaux-Arts de Lyon avant d’intégrer l’atelier d’Hippolyte Flandrin (1809-1864) et de Charles Gleyre (1806-1874). À partir de 1857, il expose dans de nombreux salons, notamment le Salon des Artistes Français, la Société des Artistes Français et lors des Expositions Universelles. Il réalise des portraits, des scènes de genre, des peintures d’histoire et des lithographies. En 1870, il voyage au Maroc avec Antoine Lecomte, se rendant à Tanger pour une période, puis s’installant à Tétouan. Cette visite inspira sa période mûre : il se concentra alors sur la figure féminine et les thèmes orientalistes. Hirsch fut inspecteur de l’enseignement du dessin auprès de l’Administration des Beaux-Arts en 1879 et inspecteur des musées départementaux en 1887. Il écrivit l’article « Perspective pratique » pour le Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire.
Comme Lecomte, il peint surtout la communauté juive, particulièrement nombreuse dans cette ville, comme dans Le petit Juif de Tétouan et Instructions religieuses au Maroc. Il ne manque pas de représenter également les musulmans, comme dans les œuvres Retour des Hadjis (1880 c.), Marocains au bain, Portrait de Marocain. Dans la toile examinée, la composition est très poétique et représentative du talent de l’artiste ; les jeunes femmes semblent flotter léger autour des bâtiments arabes typiques qui dominent la composition. L’image qui en résulte est une heureuse union entre un paysage étudié plein de lumière, l’intuition géniale du portraitiste du peintre et la peinture académique, c’est-à-dire entre une image réelle et un rêve. L’œuvre peut donc être rattachée à la seconde période mûre de l’artiste, représentant un aperçu d’une ville que l’on peut identifier avec Tétouan. La peinture se distingue par la lumière qui semble provenir directement de la toile : en l’observant, il est évident que l’illusion de la lumière solaire se reflétant sur les murs blancs des bâtiments est présente. La maîtrise perspective avec laquelle sont rendus les ruelles complexes typiques de l’architecture arabe est également admirable : il y a plusieurs points de fuite permettant à la scène de se développer en profondeur, conférant légèreté et évanescence à l’atmosphère qui caractérise la composition.

Le cadre est offert en cadeau, par conséquent, il ne peut être une raison de retour ou de réclamation.

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