Eugene Delacroix (1798-1863), Cercle de - Lovers in a harem

École orientaliste française du XIXe siècle, à la manière d'Eugène Delacroix (1798-1863), traces de signature.

Amants dans un harem

L'image sensuelle de la femme du harem est devenue une source d'inspiration importante pour les peintres occidentaux de l'école orientaliste. Nombre des scènes représentées à l'époque mettaient en avant l'exotisme de la vie intime du harem, comme c'est le cas ici avec notre peinture, qui montre une image très sensuelle d'un homme et d'une femme languides et lubriques dans un harem.

Pour ces artistes, la transition des nus mythologiques aux nus orientaux fut facile ; elle les éloignait de la routine académique et leur permettant d'utiliser des accessoires exotiques agréables à l'œil. Au début du XIXe siècle, les artistes ne se contentaient plus de réinventer un Orient mythique : ils voyageaient et ramenaient d'Espagne, de Grèce, de Turquie ou d'Afrique du Nord leur propre vision de l'Orient, capturée sur place.

La grande majorité des acheteurs d'art appartenaient à la bourgeoisie industrielle et financière.

Les peintres orientalistes leur offraient l'évasion dont ils avaient besoin, la chance de rêver devant des images de minarets, de kasbahs blanches, de souks colorés, de déserts et d'oasis, mais aussi de sultanes isolées avec leurs esclaves dans l'intimité raffinée et luxueuse des harems.

Pour la bourgeoisie, l'orientalisme signifiait la sensualité, le mystère excitant de la nudité suggéré par la lumière, les soieries diaphanes, la liberté apparente de moeurs des femmes cloîtrées dont l'attitude et le comportement contrastaient fortement avec la pudibonderie occidentale. La vue de ces images de harems lui procurait la sensation quelque peu perverse de pénétrer dans un univers interdit où l'exotisme et l'érotisme étaient intimement liés.

Cette petite peinture est entièrement caractéristique de Delacroix et de son utilisation de la couleur pour transmettre la luminosité, qu'il a rendue brillamment avec un coup de pinceau fluide et une texture puissante.

Signature non identifiée en bas à droite.

Huile sur panneau en bois, restaurations mineures.

Dimensions approximatives : 31,5 x 15,5 cm (+ cadre offert).

Compte tenu de sa qualité et de sa proximité avec l'œuvre de Delacroix, cette peinture mérite d'être étudiée afin de déchiffrer sa signature et ainsi déterminer son auteur, probablement un artiste du cercle du plus grand peintre de l'École romantique du XIXe siècle.

Provenance :
Collection privée, France, Normandie.

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