Ramón Rovira Cortacans (1925) - NO RESERVE - Caminar bajo el

Pictura Subastas présente cette magnifique œuvre d'art appartenant à Ramón Rovira Cortans, qui représente la vie quotidienne d'une communauté urbaine modeste, immergée dans la routine tranquille d'une journée nuageuse, où chaque figure anonyme devient partie d'un paysage qui respire l'humanité et la simplicité. La peinture se distingue par son excellente technique et la grande qualité picturale qu'elle transmet.
Dimensions sans cadre : 38x46x2 cm.
· Huile sur toile signée à la main par l'artiste en bas à gauche, R. Rovira.
La pièce est en bon état de conservation.
L'œuvre provient d'une collection privée exclusive à Gérone.
Note importante : les photographies incluses font partie intégrante de la description du lot.
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Ce tableau présente une scène urbaine capturée par un jour gris et humide, où le ciel plombé couvre chaque coin de la composition avec une atmosphère dense et silencieuse. L'environnement nous place dans un village ou un quartier populaire, avec des rues non pavées et des constructions modestes, où la vie quotidienne se déroule à un rythme paisible et naturel. Les bâtiments, aux lignes simples et aux façades irrégulières, affichent des tons ocres, rougeâtres, bleutés et terreux, créant un mosaïque architecturale qui, loin d'être chaotique, parle d'une communauté vivante, diverse et profondément humaine.
Dans le plan moyen, plusieurs figures humaines se déplacent dans la rue : certains marchent seuls, d'autres semblent converser ou avancer en groupe. Les silhouettes sont sobres et presque anonymes, ce qui renforce le caractère universel de la scène : cela pourrait être n'importe quel endroit, dans n'importe quel coin du monde. La figure centrale, de dos et portant une chemise blanche, semble tirer un chariot ou marcher aux côtés d'un animal, élément qui introduit une connexion avec le rural, avec le traditionnel et le manuel, dans un espace qui tente de se moderniser.
Les arbres en haut à gauche et la mince ligne de montagnes qui se perd dans la brume de l'horizon donnent de la profondeur et ancrent le paysage dans un environnement naturel, malgré sa progressive urbanisation. Une tension subtile se perçoit entre l'avancée de ce qui est construit et la permanence du vert, entre l'activité humaine et le calme de l'arrière-plan montagneux. Cette dualité confère au tableau une richesse interprétative qui transcende le pur visuel.
Tout au long de la scène, des lampadaires se dressent timidement, presque en fusion avec le ciel, comme si leur présence rompait à peine la mélancolie ambiante. Il n'y a pas de détails inutiles ni d'ornements superflus. Tout dans le tableau est centré sur l'essence : les personnes, leurs parcours, le quotidien qui s'écoule sans grandiloquence. Le manque de netteté sur les visages ou l'absence de détails précis dans les structures n'enlève rien au réalisme, mais accentue plutôt l'universalité de la scène, sa poésie quotidienne.
Dans son ensemble, ce tableau capture la beauté subtile et honnête d'un moment commun, de ceux qui passent souvent inaperçus dans la vorticité du temps. C'est un hommage à la vie quotidienne, aux espaces modestes qui abritent des histoires profondes, à la vie qui se déroule sous des cieux gris, où même en l'absence de soleil, on respire l'humanité, la dignité et un espoir silencieux.