Salvatore Lo Forte (1804 – 1885), Attribué(e) à - Ritratto

Attribué à SALVATORE LO FORTE
(Palermo, 1804 – 1885)
Portrait de Gentilhomme (ou Autoportrait ?)
Huile sur toile, cm. 25,5 x 19,5
Non signé
Dimensions du cadre cm. 36 x 30 x 5 env.


NOTE : Publication du catalogue des œuvres de la collection Intermidiart. Œuvre non signée ; Collection Sicilienne. Certificat de Garantie et Provenance Licite. Œuvre avec cadre en bois doré à l'argent au mélange contemporain (défauts) :

D'origine sicilienne, nous sommes ici pour proposer une intéressante huile sur panneau de bonne qualité, représentant un Portrait de Gentilhomme (ou d'Autoportrait ?) avec une barbe et de jeune âge, placé à mi-corps, peint avec soin dans les détails et avec un excellent accord entre la lumière et la couleur qui rappellent les modalités de la peinture flamande.
Immersé dans un fond de teintes sombres, la figure du jeune homme domine, au premier plan, bien peinte et illuminée par une lumière radieuse extraordinaire. Bien qu'il ne soit pas possible d'identifier le personnage, il existe des références iconographiques qui suggèrent une position éminente dans l'aristocratie de cour, par exemple la posture royale. La figure en pleine lumière, en effet, domine la scène mise en valeur par le regard de l'homme, ainsi que par une tenue de haute couture, aux tons bruns et avec une chemise blanche.
Nous sommes devant une œuvre intéressante d'une école méridionale, de qualité remarquable, réalisée dans la première moitié du dix-neuvième siècle par un auteur talentueux de la peinture sicilienne de cette époque, en particulier – à notre avis – elle possède les caractéristiques typiques de l'école de Giuseppe Patania, représentée par Salvatore Lo Forte (Palermo, 1804 – 1885).
Lo Forte est né à Palerme le 20 mars 1807 dans le vicolo dell’Itria à piazza Olivella de Saverio, barbier, et de Francesca Paola Caruso. Selon les informations biographiques fournies par Agostino Gallo, érudit, critique d’art, enquêteur inflexible de l’histoire de la Sicile, Salvatore révélait dès l’âge de neuf ans un grand intérêt pour le dessin et la peinture.
Il a étudié à Palerme avec G. Velasco et V. Riolo et, à la demande de ce dernier, exécuta en 1819 quelques putti à fresco pour l'église de Sant'Ignazio dans le quartier de l'Olivella. Vers 1830, ayant remporté la bourse artistique, il fut élève à Rome de V. Camuccini et grâce aux œuvres de ces années, il devint rapidement une figure de proue dans le milieu artistique palermitain (Portrait de Padre Longo, Portrait de Caterina Moncada, tous deux de 1833, coll. privée ; Le miracle du Bienheureux Valfré qui guérit un estropié, église de Sant'Ignazio à l'Olivella, Palerme), prenant la relève en 1837 de Riolo à la chaire de dessin de l'Académie du Nu, qu'il occupa jusqu'en 1860. Auteur de tableaux à thème sacré ou mythologique (Galatée, Palerme, coll. privée) et de portraits, il auni la vision réaliste du sujet à une forme aux forts contrastes chiaroscuro et orienta sa recherche sur le tonalisme d'origine vénitienne, accentuant la valeur de la couleur par rapport au dessin. Ses résultats se perçoivent dans les épais empâtements avec des glacis superposés dans des œuvres telles que Saint Nicolas sauve les naufragés (église de Sant'Ignazio à l'Olivella, Palerme), Saint Benoît et Sainte Scholastique (église de Santa Chiara, Noto), Saint Joseph avec l'Enfant (église de San Giorgio, Modica). Son activité de portraitiste était d'une importance remarquable, où l'usage expressif de la couleur s'accompagne souvent d'une représentation idéalisée mais non rhétorique du personnage (Portrait de jeune gentleman, Portrait de Giuseppe Garibaldi, Portrait de Madame Pintacuda, tous à Palerme, Galerie Civique d'Art Moderne). À cet égard, le croquis Portrait de jeune femme (coll. privée) est significatif, proche de l'idéalisation sociale propre à la portraiture anglaise du XVIIIe siècle déjà connue des artistes siciliens.
En ce qui concerne son état de conservation, l'œuvre se présente dans des conditions générales plutôt discrètes compte tenu de l'époque de la peinture ; la surface picturale montre un vernis en patine. La palette picturale utilisée pour réaliser la peinture pourrait être compatible – à notre avis – avec le style du peintre mentionné ci-dessus, Lo Forte, tant dans la pose que dans la gamme chromatique. À la lumière du soleil, le craquelé est visible en rapport avec l'époque. L'œuvre, non signée, mesure cm 25,5 x 19,5. La peinture est embellie par un cadre en bois doré à l’argent à mélange contemporain (dimensions cm 36 x 30 x 5 env., présence de défauts). "Le cadre montré dans les photos ci-dessus a été ajouté à l'œuvre d'art par le vendeur ou par un tiers. Le cadre vous est fourni sans frais supplémentaires afin qu'il soit prêt à être exposé dès son arrivée. Le cadre est inclus à titre de courtoisie et n'est pas considéré comme une partie intégrante de l'œuvre d'art. Par conséquent, tout dommage potentiel au cadre qui n'affecte pas l'œuvre d'art elle-même ne sera pas accepté comme motif valable pour ouvrir une réclamation ou demander l'annulation de la commande."

PROVENANCE: Coll. Sicilien privé

PUBLICATION:
Inédit
LES MYTHES ET LE TERRITOIRE en Sicile aux mille cultures. PEINTURES INÉDITES catalogue général des peintures de la collection du cycle « Mythes et territoire », Editeur Lab_04, Marsala, 2024.

Dans le cas de ventes hors du territoire italien, l'acheteur devra attendre que les procédures d'exportation soient terminées.