Josep Cusachs y Cusachs (1851-1908), Suiveur de - Militaire€ 1,00
Beschrijving
Joan Miró (Barcelone, 1893 – Palma, 1983).
"Sortilèges".
Lithographie.
1957.
28 x 22,5 cm.
ETAT : Bon état.
PROVENANCE : Pierre Bergé et associés.
PUBLIÉ:
-Auteurs divers. 1975. Miró Lithographe II (1953–1963). Catalogue raisonné des lithographies. Paris. Éd. Maeght. N° 180.
- Verdet, A. 1957. Collection Sortilèges. Bon. Éd. Galerie Matarasso.
DESCRIPTION:
Lithographie de la collection Sortilèges, réalisée pour l'ouvrage « Joan Miró », avec un texte d'André Verdet (Galerie Matarasso, Nice, 1957). Exemplaire autographié, non numéroté. Le premier tirage de l'ouvrage, composé de 100 exemplaires, comprend un exemplaire de cette lithographie sur vélin d'Arches, imprimé par Mourlot, numéroté et signé. André Verdet (1913-2004) était un artiste pluridisciplinaire, ami personnel de Miró et résistant, ce qui lui valut d'être arrêté en 1944 par la Gestapo et déporté aux camps d'Auschwitz et de Buchenwald. Avec Yves P. Boulongne, il a compilé les poèmes de ses codétenus, qui ont été publiés avec les siens dans l'Anthologie des poèmes de Buchenwald (Robert Laffont, 1946).
Dans le cadre de son œuvre graphique, fondamentale pour sa carrière, Miró réalise des gravures et des lithographies pour illustrer des textes sur son œuvre, écrits par lui-même (Je travaille comme un jardinier, 1964, et L'enfance d'Ubu, 1975) et par d'autres auteurs, ainsi que diverses collaborations avec des revues, comme la monographie des Cahiers d'Art qui lui est consacrée en 1935. La « Collection Sortilèges » est une série de lithographies réalisées pour illustrer la monographie sur le peintre écrite par un artiste proche, Verdet, publiée à l'occasion de l'exposition Miró inaugurée le 17 mai 1957 dans la galerie du marchand d'art et libraire Jacques Matarasso à Nice. Fondée en 1941, la galerie-librairie devient rapidement un lieu de rencontre pour artistes et écrivains, Matarasso vendant des livres en plus des gravures et des lithographies, et s'intéressant activement à la promotion du travail des jeunes artistes.
Cette lithographie témoigne également d'un moment très particulier de la carrière de Miró, celui où l'artiste abandonne la peinture pour se consacrer exclusivement aux arts graphiques et à la céramique (1955-1959). Installé dans son atelier de Palma, l'artiste explore de nouvelles voies artistiques grâce au petit format et à la polyvalence de la gravure et de la lithographie. C'est une période de travail intense pour Miró, déjà reconnu internationalement. En 1957, il combine des projets majeurs, comme les peintures murales de l'UNESCO et la préparation de son exposition rétrospective au MoMA de New York, qui se tient en 1959, avec un travail privé dans son atelier, notamment dans le domaine de la lithographie. La même année, il réalise La Femme devant le miroir, l'une de ses lithographies les plus connues, et utilise la même technique pour la couverture du numéro spécial de la revue Papeles de Son Armadans consacré à son œuvre, avec des textes de Camilo José Cela. En janvier, son exposition « Lithographies originales de Joan Miró » à la Sala Gaspar de Barcelone avait officiellement marqué son retour dans sa ville natale. Durant le reste de l'année, ses lithographies ont également été exposées en Allemagne (itinérantes dans plusieurs villes) et à Nice, cette dernière dans le cadre d'une exposition précisément liée à la « Collection Sortilèges ».
Joan Miró (Barcelone, 1893 – Palma, 1983) fut l'une des figures les plus importantes de l'art occidental du XXe siècle. Il développa un style personnel proche du surréalisme, qui exerça une influence considérable sur ses contemporains et les générations suivantes. Dès ses années de formation à l'École de La Llotja et à l'innovante Académie Galí, Miró s'engagea dans les cercles d'avant-garde barcelonais, où il rencontra quelques-uns de ses grands amis : le critique Sebastià Gasch, le poète J. V. Foix, le peintre Llorens Artigas et le marchand d'art Joan Prats. En 1918, il réalisa sa première exposition aux Galeries Dalmau de Barcelone, et deux ans plus tard, il partit pour Paris, où il vécut les années les plus cruciales de sa carrière artistique, développant son propre langage visuel.
Dans la capitale française, Miró se lie d'amitié avec André Masson, autour duquel se constitue le groupe dit de la rue Blomet, futur noyau du surréalisme. Sous l'influence des poètes et peintres surréalistes, avec lesquels il partage nombre de ses idées théoriques, le jeune Miró affine son style, cherchant à transposer la poésie surréaliste dans le monde visuel, puisant pour ce faire dans la mémoire, l'imaginaire et l'irrationnel. Son style évolue alors vers des œuvres de plus en plus éthérées, où formes et figures organiques se réduisent à des points, des lignes et des taches de couleur abstraits. En 1924, il signe le premier manifeste surréaliste, bien que l'évolution de son œuvre, trop complexe, ne permette pas de l'inscrire dans une orthodoxie particulière. Sa troisième exposition à Paris, en 1928, marque son premier triomphe majeur : le Museum of Modern Art de New York acquiert deux de ses œuvres. À partir de la décennie suivante, Miró s'impose comme l'une des figures les plus marquantes de la scène artistique internationale.
C'est précisément à ce moment-là que l'artiste, anticonformiste par nature, entre dans une phase qu'il appelle le « meurtre de la peinture ». Il renonce volontairement à la peinture et expérimente d'autres techniques, comme le collage, le dessin sur papier de différentes textures et la construction d'« objets » à partir d'éléments trouvés, sa première approche de la sculpture. Ainsi, bien qu'il revienne rapidement à la peinture, Miró ne renonce jamais à son désir d'expérimenter toutes sortes de matériaux et de techniques. Il rentre en Espagne en 1941 et, la même année, le Museum of Modern Art de New York lui consacre une rétrospective, qui marque sa reconnaissance internationale définitive. De 1956 jusqu'à sa mort en 1983, il vit à Palma dans une sorte d'exil intérieur, tandis que sa renommée internationale grandit.
Miró a reçu d'importantes récompenses, telles que le Grand Prix de la Biennale de Venise en 1954 et celui de la Fondation Guggenheim en 1959, le Prix Carnegie de peinture en 1966 et les Médailles d'or de la Généralité de Catalogne (1978) et des Beaux-Arts (1980). Aujourd'hui, ses œuvres sont exposées à la Fondation Joan Miró de Barcelone, inaugurée en 1975, ainsi qu'au Musée Thyssen-Bornemisza et au MNCARS de Madrid, au MoMA de New York, à la National Gallery de Washington, au MNAM de Paris et à l'Albright-Knox Art Gallery de Buffalo, entre autres collections.
"Sortilèges".
Lithographie.
1957.
28 x 22,5 cm.
ETAT : Bon état.
PROVENANCE : Pierre Bergé et associés.
PUBLIÉ:
-Auteurs divers. 1975. Miró Lithographe II (1953–1963). Catalogue raisonné des lithographies. Paris. Éd. Maeght. N° 180.
- Verdet, A. 1957. Collection Sortilèges. Bon. Éd. Galerie Matarasso.
DESCRIPTION:
Lithographie de la collection Sortilèges, réalisée pour l'ouvrage « Joan Miró », avec un texte d'André Verdet (Galerie Matarasso, Nice, 1957). Exemplaire autographié, non numéroté. Le premier tirage de l'ouvrage, composé de 100 exemplaires, comprend un exemplaire de cette lithographie sur vélin d'Arches, imprimé par Mourlot, numéroté et signé. André Verdet (1913-2004) était un artiste pluridisciplinaire, ami personnel de Miró et résistant, ce qui lui valut d'être arrêté en 1944 par la Gestapo et déporté aux camps d'Auschwitz et de Buchenwald. Avec Yves P. Boulongne, il a compilé les poèmes de ses codétenus, qui ont été publiés avec les siens dans l'Anthologie des poèmes de Buchenwald (Robert Laffont, 1946).
Dans le cadre de son œuvre graphique, fondamentale pour sa carrière, Miró réalise des gravures et des lithographies pour illustrer des textes sur son œuvre, écrits par lui-même (Je travaille comme un jardinier, 1964, et L'enfance d'Ubu, 1975) et par d'autres auteurs, ainsi que diverses collaborations avec des revues, comme la monographie des Cahiers d'Art qui lui est consacrée en 1935. La « Collection Sortilèges » est une série de lithographies réalisées pour illustrer la monographie sur le peintre écrite par un artiste proche, Verdet, publiée à l'occasion de l'exposition Miró inaugurée le 17 mai 1957 dans la galerie du marchand d'art et libraire Jacques Matarasso à Nice. Fondée en 1941, la galerie-librairie devient rapidement un lieu de rencontre pour artistes et écrivains, Matarasso vendant des livres en plus des gravures et des lithographies, et s'intéressant activement à la promotion du travail des jeunes artistes.
Cette lithographie témoigne également d'un moment très particulier de la carrière de Miró, celui où l'artiste abandonne la peinture pour se consacrer exclusivement aux arts graphiques et à la céramique (1955-1959). Installé dans son atelier de Palma, l'artiste explore de nouvelles voies artistiques grâce au petit format et à la polyvalence de la gravure et de la lithographie. C'est une période de travail intense pour Miró, déjà reconnu internationalement. En 1957, il combine des projets majeurs, comme les peintures murales de l'UNESCO et la préparation de son exposition rétrospective au MoMA de New York, qui se tient en 1959, avec un travail privé dans son atelier, notamment dans le domaine de la lithographie. La même année, il réalise La Femme devant le miroir, l'une de ses lithographies les plus connues, et utilise la même technique pour la couverture du numéro spécial de la revue Papeles de Son Armadans consacré à son œuvre, avec des textes de Camilo José Cela. En janvier, son exposition « Lithographies originales de Joan Miró » à la Sala Gaspar de Barcelone avait officiellement marqué son retour dans sa ville natale. Durant le reste de l'année, ses lithographies ont également été exposées en Allemagne (itinérantes dans plusieurs villes) et à Nice, cette dernière dans le cadre d'une exposition précisément liée à la « Collection Sortilèges ».
Joan Miró (Barcelone, 1893 – Palma, 1983) fut l'une des figures les plus importantes de l'art occidental du XXe siècle. Il développa un style personnel proche du surréalisme, qui exerça une influence considérable sur ses contemporains et les générations suivantes. Dès ses années de formation à l'École de La Llotja et à l'innovante Académie Galí, Miró s'engagea dans les cercles d'avant-garde barcelonais, où il rencontra quelques-uns de ses grands amis : le critique Sebastià Gasch, le poète J. V. Foix, le peintre Llorens Artigas et le marchand d'art Joan Prats. En 1918, il réalisa sa première exposition aux Galeries Dalmau de Barcelone, et deux ans plus tard, il partit pour Paris, où il vécut les années les plus cruciales de sa carrière artistique, développant son propre langage visuel.
Dans la capitale française, Miró se lie d'amitié avec André Masson, autour duquel se constitue le groupe dit de la rue Blomet, futur noyau du surréalisme. Sous l'influence des poètes et peintres surréalistes, avec lesquels il partage nombre de ses idées théoriques, le jeune Miró affine son style, cherchant à transposer la poésie surréaliste dans le monde visuel, puisant pour ce faire dans la mémoire, l'imaginaire et l'irrationnel. Son style évolue alors vers des œuvres de plus en plus éthérées, où formes et figures organiques se réduisent à des points, des lignes et des taches de couleur abstraits. En 1924, il signe le premier manifeste surréaliste, bien que l'évolution de son œuvre, trop complexe, ne permette pas de l'inscrire dans une orthodoxie particulière. Sa troisième exposition à Paris, en 1928, marque son premier triomphe majeur : le Museum of Modern Art de New York acquiert deux de ses œuvres. À partir de la décennie suivante, Miró s'impose comme l'une des figures les plus marquantes de la scène artistique internationale.
C'est précisément à ce moment-là que l'artiste, anticonformiste par nature, entre dans une phase qu'il appelle le « meurtre de la peinture ». Il renonce volontairement à la peinture et expérimente d'autres techniques, comme le collage, le dessin sur papier de différentes textures et la construction d'« objets » à partir d'éléments trouvés, sa première approche de la sculpture. Ainsi, bien qu'il revienne rapidement à la peinture, Miró ne renonce jamais à son désir d'expérimenter toutes sortes de matériaux et de techniques. Il rentre en Espagne en 1941 et, la même année, le Museum of Modern Art de New York lui consacre une rétrospective, qui marque sa reconnaissance internationale définitive. De 1956 jusqu'à sa mort en 1983, il vit à Palma dans une sorte d'exil intérieur, tandis que sa renommée internationale grandit.
Miró a reçu d'importantes récompenses, telles que le Grand Prix de la Biennale de Venise en 1954 et celui de la Fondation Guggenheim en 1959, le Prix Carnegie de peinture en 1966 et les Médailles d'or de la Généralité de Catalogne (1978) et des Beaux-Arts (1980). Aujourd'hui, ses œuvres sont exposées à la Fondation Joan Miró de Barcelone, inaugurée en 1975, ainsi qu'au Musée Thyssen-Bornemisza et au MNCARS de Madrid, au MoMA de New York, à la National Gallery de Washington, au MNAM de Paris et à l'Albright-Knox Art Gallery de Buffalo, entre autres collections.
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Sinds 5 sep '25
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