Règle à calculer

À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, plusieurs règles à calcul circulaires furent fabriquées pour ressembler à des montres de poche. Fowler & Co., de Manchester, en Angleterre, était un fabricant particulièrement réputé de ce type de règle à calcul. L'entreprise, en activité de 1898 à 1988, produisait une grande variété de calculatrices, bien que la main-d'œuvre nécessaire à leur fabrication ait donné naissance à des instruments coûteux qui ne se vendaient jamais en grand nombre.

Cet exemplaire est le modèle à grande échelle, composé d'un boîtier métallique muni d'un anneau, de deux boutons et de deux disques rotatifs en papier recouverts de verre. La face avant présente une échelle logarithmique courte et une échelle logarithmique longue, disposées en six cercles concentriques plutôt qu'en spirale. Ces échelles sont actionnées par le bouton de gauche. Le verre est marqué de deux lignes fines. À l'intérieur du disque, on peut lire : FOWLER'S (/) LONG SCALE CALCULATOR (/) PATENT (/) FOWLER & Co MANCHESTER.

L'autre bouton permet de faire tourner les sept échelles situées à l'arrière de l'instrument : multiplication et division, inverses, logarithmes, racines carrées, sinus logarithmiques, tangentes logarithmiques, et une seconde échelle pour les sinus logarithmiques. L'intérieur porte l'inscription : FOWLER'S (/). William Henry Fowler (1853–1932) et son fils, Harold Fowler, ont déposé plusieurs brevets britanniques pour des améliorations apportées aux calculatrices circulaires entre 1910 et 1924. La première calculatrice Fowler à deux boutons sur le bord a été brevetée en 1914. En 1927, Fowler & Co. a lancé la calculatrice à échelle longue Magnum, qui a porté la longueur de l'échelle à 50 pouces. Cet exemplaire est donc daté entre 1914 et 1927.

Charles Looney (1906–1987), donateur de cette règle à calcul, a catalogué des dessins d'ingénierie et des ouvrages spécialisés au Smithsonian après avoir quitté l'Université du Maryland–College Park, où il dirigeait le département de génie civil. Il a également fait don de sa bibliothèque de livres et de brochures au musée.