Chawan - EXCEPTIONNEL grès porcelaineux EDO en KYO-WARE

EXCEPTIONNEL ANCIEN BOL à thé sur talon, de forme Wan-nari () en grès porcelaineux Kiyomizu yaki () du Japon.

Décor polychrome et or raffiné de deux femmes cueillant des fleurs sous un pin, pour les placer dans des vases posés sur une table. Superbe glaçure crème à réseau de larges craquelures à l'intérieur comme à l'extérieur, présentant quelques coulées. Le talon n'est pas glaçuré. Il présente une fente en "V" caractéristique sur un côté faite par le potier.

Période EDO (1603-1868). Production non signée attribuée au potier Nonomura Ninsei (1648-1690) de la fin du 17ème siècle ou postérieure.

Le pseudonyme "Nonomura" vient de sa ville de naissance, tandis que "Nin" lui fut attribué par le temple Ninnaji ; "sei" venant de son vrai nom, "Seiemon," ainsi, il devint : "Nonomura Ninsei." Après son installation à la capitale, Kyoto, il fabriqua des céramiques en face du porche du temple d'Omura Ninnaji. Son style particulier utilisa une palette de couleurs élégante peintes puis émaillées. Il établit le courant moderne de Kyoware : le Ninseiyaki.


Le bol à thé, également appelé Chawan ou Matchawan (, littéralement : « Bol à thé Matcha ») en japonais, est originaire de Chine et a été introduit au Japon par des moines au 13e siècle. Aujourd'hui encore, le Chawan est utilisé dans la cérémonie du thé japonaise pour préparer le Koicha (thé de cérémonie épais et sombre composé de beaucoup de Matcha très fin) et l'Usucha (version plus fine et mousseuse ; la préparation la plus connue du Matcha).

Historiquement, Kyo-yaki ou Kiyomizu-yaki désignait exclusivement les poteries fabriquées sur la route menant à l'ancien temple de Kiyomizu (aujourd'hui classé au patrimoine mondial de l'UNESCO). De 794 à 1603, Kyoto a été la capitale impériale, attirant les artisans les plus qualifiés du pays. Même après le transfert du siège du gouvernement à Edo, l'actuelle Tokyo, Kyoto est restée le centre culturel et spirituel du Japon. Les décors de motifs colorés peints à la main à l'aide de pigments émaillés sur glaçure, technique apparue au XVIIe siècle, sont la marque de fabrique du Kyo-yaki.

Notre bol a fait anciennement l'objet d'une "restauration noble" de plusieurs egrenures en bordure à la laque et à l'or fin - Kintsugi Ce type de réparation à l'or sont très recherchées dans l'art japonais et coréen : il traduit la qualité de l'objet restauré et la noblesse de ses "cicatrices" et lui confèrent une valeur supplémentaire. "Il s'agit de valoriser le parfait aussi bien que l'imparfait". On retrouve dans ces mots d'un professionnel du Kintsugi la philosophie du wabi-sabi, qui met en exergue la beauté des imperfections....

Condition : Très bon état. petites usures / egrenures sur le rebord. La plupart ont été merveilleusement et anciennement restaurées à la laque et à l'or fin 24 carats. (Kintsugi), voir photos.

Dimensions, :
Hauteur 8,7 cm, Diamètre 11,6 cm, Diamètre talon 4,8 cm,

Référence : une boite à encens couverte à décor de personnages figure dans les collections du Metropolitan Museum.