Perino del Vaga (1501-1547) & Taddeo Zuccaro, after, by

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Timoclée ou Timoclée de Thèbes (en grec ancien : ) est une femme dont l'histoire est racontée par Plutarque dans sa Vie d'Alexandre, et plus longuement dans ses Vertus des femmes. Selon la biographie de Plutarque sur Alexandre le Grand, lorsque ses forces prennent Thèbes lors de la campagne balkanique d'Alexandre en 335 av. J.-C., des troupes thraces pillent la ville, et un capitaine thrace viole Timoclée. Après l'avoir violée, le capitaine lui demande si elle connaît de l'argent caché. Elle lui dit que oui, et le conduit dans son jardin, lui disant qu'il y a de l'argent caché dans son puits. Lorsque le capitaine thrace se penche pour regarder dans le puits, Timoclée le pousse dedans, puis jette des pierres lourdes jusqu'à ce que le capitaine meure.
Elle fut alors saisie par les soldats thraces et conduite devant Alexandre. Elle se comporta avec une grande dignité et lui dit que son frère était Theagenes, le dernier commandant de la Ban de Thebes, qui mourut « pour la liberté de la Grèce » lors de la bataille de Chéronée en 338 av. J.-C., défait par le père d'Alexandre, Philippe de Macédoine. Alexandre, rempli d'admiration pour son courage face à son « acte audacieux », ordonna qu'elle et ses enfants soient libérés et ne fut pas puni pour avoir tué le capitaine thrace, car il jugea que la justice avait déjà été rendue.
L'histoire dans les Vertus des femmes est essentiellement la même, sauf que le capitaine apprend que le trésor, composé de bols en argent, d'or et d'un peu d'argent, était au fond d'un puits sec, dans lequel il descend. Lorsque Timocléa apprend qu'il a atteint le fond, elle lui lance des rochers dessus. Alexandre la congédie sans punition mais ne la libère pas, elle ni sa famille. Il ordonne à ses officiers de leur porter une attention particulière ainsi qu'à d'autres familles renommées.
La principale source de Plutarque pour cet incident, comme il le mentionne en passant ailleurs, était le récit d'Aristobule de Chalcis, qui connaissait bien Alexandre; celui-ci ne subsiste que dans des citations d'autres, qui ne sont pas toutes précises. La prise de Thèbes eut lieu la deuxième année du règne d'Alexandre et fut par ailleurs très sanglante, car la ville était à la tête d'une révolte grecque, profitant de l'assassinat de Philippe, contre les traités qu'il avait fait appliquer. Peut-être 6 000 Thébains périrent, et 30 000 furent réduits en esclavage, la ville ayant pratiquement cessé d'exister pendant plusieurs décennies. La seule autre acte de clémence enregistré est qu'Alexandre ordonna de laisser en paix la maison et les descendants du poète Pindare (mort vers 443 av. J.-C.).
Eau-forte et aquatinte imitant une gravure sur bois en clair-obscur, imprimée en deux tons de brun
Série : Recueil d'estampes d'après les plus beaux tableaux et d'après les plus beaux desseins qui sont en France : dit le Receuil Crozat.
Pierre Crozat (1665-1740) était un collectionneur d'art, qui constitua une célèbre collection de dessins, vendue aux enchères après sa mort en 1741 avec un catalogue de P.J.Mariette. Il collectionna également de nombreux autres types d'objets, peintures, sculptures, intailles, etc.
Il commanda à divers artistes la reproduction de tableaux et de dessins célèbres de l'époque ; 140 planches reproduisant des œuvres de l'école romaine furent publiées sous le titre de Recueil d'estampes d'après les plus beaux tableaux et d'après les plus beaux desseins qui sont en France (dit aussi Recueil Crozat), paru en 1729. Un second volume formé de 42 estampes (au lieu des 110 planches initialement prévues) reproduisant des œuvres vénitiennes fut publié en 1737. Après la mort de Crozat, les planches furent vendues à une société de libraires qui chargea Mariette de réorganiser le Recueil ; Mariette divisa les planches en deux volumes, ajouta quelques descriptions manquantes et fit connaître l'ensemble au public en 1742. En 1764, Basan acheta les planches et le texte, et réédita le Recueil, remplaçant les gravures sur bois par des gravures en taille-douce. Basan a également publié les 45 planches reproduisant les peintures italiennes de la collection du duc d'Orléans dans un volume intitulé 'Recueil d'après la galerie du palais royal'
Voir Heinecken, « Idée générale d'une collection d'estampes », Paris 1771, p.76 ; et Haskell, « La naissance douloureuse du livre d'art », conférence commémorative Walter Neurath.
Références bibliographiques
Le Blanc 1854-89 / Manuel de l'Amateur d'Estampes 1550-1820 (29)
IFF / Inventaire du Fonds Français : Bibliothèque Nationale, Département des Estampes (419.II)
(Musée Britannique)
Caylus fut un graveur admirable et prolifique. Il travailla principalement d'après des dessins de maîtres italiens et français, notamment des exemplaires de la collection de Pierre Crozat et du Cabinet du Roi ; il réalisa également de nombreuses eaux-fortes d'après des dessins de son ami Antoine Watteau et du sculpteur Edmé Bouchardon.
L'état est bon. L'impression du bloc de bois de Lesueur peut être vue au verso.

Zoekertjesnummer: a149701833