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Justinianus I. / Tribonianus : Corpus juris civilis. Nouvelle édition, plus précise que les précédentes. 1664. Amsterdam, chez Ioannem Blaeu, Ludov. et Dan. Elzevirios, et à Lugduni Batavorum, chez Franciscum Hackium. 8o : (20,2 avec la planche d titre) 1037(1), 820(1) p. Reliure en cuir rouge d'origine. Dos usé, surtout en bas. Coins légèrement arrondis / usés. Pages de garde en couleur. Reliure et papier en bon état. 2 parties dans un seul volume avec chacune sa propre page de titre. Exemplaire avec ornementation dorée.

Le Corpus Juris Civilis (ou Iuris Civilis) est le nom moderne d'une collection d'œuvres fondamentales en matière de jurisprudence, édictée entre 529 et 534 sur ordre de l'empereur byzantin Justinien Ier. Il est parfois désigné de manière métonymique, d'après une de ses parties, le Code de Justinien.
L'ouvrage, tel que prévu, comprenait trois parties : le Codex (Codex), compilation, par sélection et extraction, des édits impériaux à ce jour ; le Digest des Pandectes (dont le titre latin inclut à la fois Digesta et Pandectae), encyclopédie composée principalement de courts extraits d'écrits de juristes romains ; et les Institutes (Institutiones), manuel d'enseignement, présentant principalement le Codex, tout en contenant d'importants éléments conceptuels moins développés dans le Codex ou le Digest. Les trois parties, y compris le manuel, reçurent force de loi. Elles étaient censées constituer ensemble l'unique source de droit ; toute référence à toute autre source, y compris les textes originaux dont étaient tirés le Codex et le Digest, était interdite. Néanmoins, Justinien se sentit obligé de promulguer de nouvelles lois ; celles-ci constituent aujourd'hui un quart du Corpus, les Novellae Constitutiones (Romains, littéralement « Nouvelles Lois »).
Les travaux furent dirigés par Tribonien, fonctionnaire à la cour de Justinien à Constantinople. Son équipe fut autorisée à éditer les textes. L'étendue des modifications n'est pas documentée et ne peut généralement pas être déterminée, la plupart des originaux n'ayant pas survécu. Le texte fut rédigé et diffusé presque entièrement en latin, langue officielle du gouvernement de l'Empire romain d'Orient entre 529 et 534, tandis que le grec était la langue véhiculaire des marchands, agriculteurs, marins et autres citoyens. Au début du VIIe siècle, le grec avait largement remplacé le latin comme langue dominante de l'empire.
Le Corpus Juris Civilis fut révisé en grec lorsque celui-ci devint la langue dominante de l'Empire romain d'Orient, et resta la base des lois de l'empire, la Basilika (grec : , « lois impériales »), jusqu'au XVe siècle. La Basilika, à son tour, servit de base aux codes de droit locaux dans les Balkans pendant la période ottomane qui suivit, et forma plus tard la base du code juridique de la Grèce moderne. En Europe occidentale, le Corpus Juris Civilis, ou ses successeurs comme la Basilika, échouèrent initialement à s'imposer et ne furent redécouverts qu'au Moyen Âge, étant « reçus » ou imités comme droit privé. Son contenu de droit public fut utilisé comme argument par les autorités laïques et ecclésiastiques. Ce droit romain redécouvert devint à son tour la base du droit dans tous les domaines du droit civil. Les dispositions du Corpus Juris Civilis ont également influencé le droit canonique de l'Église catholique : on disait qu'ecclesia vivit lege romana – l'Église vit selon le droit romain. Son influence sur les systèmes juridiques de common law a été bien moindre, bien que certains concepts fondamentaux du Corpus aient été préservés en droit normand, comme l'opposition, notamment dans les Institutions, entre « loi » (statut) et coutume. Le Corpus continue d'exercer une influence majeure sur le droit international public. Ses quatre parties constituent ainsi les documents fondateurs de la tradition juridique occidentale.

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Zoekertjesnummer: a15366270920sinds 30 aug. '25, 05:07