M. lAbbé Rousseau - Secrets et Remedes Eprouvez - 1708

10sinds 31 jul. '25, 04:58
€ 64,00
Deel via
of

Beschrijving

TRAVAIL IMPORTANT EN FRANÇAIS SUR L'ESOTÉRISME, ALCHIMIE, REMÈDES ET MÉDECINE DU Début du XVIIIe siècle

Cette première édition représente la publication posthume de l'ensemble des écrits médicaux de l'Abbé Rousseau, un moine capucin et médecin du roi Louis XIV.

Connu comme l'un des « Capucins du Louvre » aux côtés de son collaborateur Père Tranquille d'Orléans, Rousseau acquit une renommée pour avoir développé des remèdes puissants qui combinaient la dévotion religieuse avec la médecine chimique naissante. Parmi leurs créations les plus célèbres figuraient le Laudanum de Rousseau et le puissant Baume Tranquille — des formules qui restèrent influentes pendant des siècles et apportèrent une renommée mondiale à leur petite pharmacie du Louvre.

La carrière de l'abbé Rousseau se caractérisa par une fusion remarquable de théologie et de science. Après avoir étudié dans un couvent capucin, il élargit ses connaissances en se consacrant à la médecine chimique et en voyageant en mission en Égypte et en Abissinie. Là, il rencontra un autre ecclésiastique et praticien médical, l'abbé Aignan.

À leur retour en France, les deux hommes furent mis en contact avec le prince de Condé, qui à son tour les présenta au roi Louis XIV. Le roi leur accorde une pension et établit un laboratoire pour eux au Louvre, un honneur rare qui signifiait l'importance croissante de la recherche alchimique et médicale à cette époque.

Après la mort de Rousseau en 1694, son frère Jean Rousseau de Grangerouze, avocat au Parlement de Paris, a compilé et publié ses écrits survivants en 1697.

Le livre est divisé en deux parties : la première aborde la théorie médicale et philosophique, s'inspirant largement des idées de Paracelse et de Jan Baptist van Helmont, en particulier du principe de fermentation dans la guérison.

La deuxième partie, pratique, propose des recettes et des traitements à base de plantes, d'animaux et de minéraux. L'accent mis par Rousseau sur les préparations spagyriques – une sorte de médecine alchimique – fait de l'ouvrage un pont entre le mysticisme et la pharmacologie émergente.

Les recettes présentées dans ce volume sont aussi colorées que puissantes. Le Baume Tranquille, par exemple, est un mélange sédatif à base de belladone, de jusquiame et de feuilles de pavot, infusées dans de l'huile d'olive et des herbes aromatiques. La version originale exigeait même l'ajout de gros crapauds vivants, un détail ultérieurement omis dans les pharmacopées officielles comme le Codex français. De même, le Laudanum de Rousseau, un vin d'opium fermenté, est resté utilisé en médecine et dans les textes officiels jusqu'au XXe siècle, témoignant de sa réputation durable.

Le volume contient également les formules de la célèbre Eau de la Reine de Hongrie (un distillat de romarin), ainsi que des remèdes d'origine animale, notamment des préparations à base de vipères et d'autres créatures exotiques. Un supplément séparé, intitulé Conservateurs et remèdes universels, propose un recueil de remèdes issus des trois règnes de la nature – végétal, animal et minéral –, soulignant ainsi l'ambition encyclopédique de l'ouvrage.

Pour ajouter une note d'excentricité finale, le bibliophile Dorbon a évoqué une expérience menée par Rousseau, où il tenta de tuer un crapaud simplement en le fixant du regard. L'expérience faillit échouer lorsque le crapaud, aux yeux rouges et brillants, reporta son regard sur l'abbé, le laissant affaibli et secoué pendant plusieurs jours. De telles anecdotes renforcent le mélange de mysticisme, d'expérimentation et de curiosité audacieuse qui caractérise la remarquable contribution de Rousseau à la médecine moderne.

ÉTAT DU LIVRE

Paris, Claude Jombert, 1708 ; 2 parties en un volume in-12 (16 X 9 cm), (60), 240, (12), 139, (5) pp., pleine basane de l'époque, dos à nerfs orné, pièce de titre rouge, tranches rouges, dos frotté, coiffes usées avec quelques éclats à la coiffe supérieure, coins émoussés. Etat général : TB.

RÉFÉRENCES

Duveen : Bibliotheca Alchemica et Chemica, pp. 518-519 (éd. 1718) ; Thorndyke : Histoire de la magie et des sciences expérimentales, VII, 79 ; Bibliotheca Esoterica, 4249 (1re éd.) ; Bibliotheca lavoisieriana, p. 332 (1re éd.) ; Leclerc H : En marge du Codex, pp. 21-22, 61-63 ; David H : L'abbé Rousseau et le « baume tranquille », Bulletin de la Société d'histoire de la pharmacie, 1929, 17, 280-281. David Abbé Rousseau et le « baume tranquille », 1929 : « Les Capucins du Louvre composaient de nombreux médicaments tels que l'essence d'émeraude, l'essence de vipère, le placenta, l'élixir de bienséance, l'eau de la reine de Hongrie, etc. Seuls le baume tranquille et le laudanum de Rousseau sont encore utilisés. » Dorbon [4249].

Zoekertjesnummer: a152836964