Saint Paulin, Paulin de Nole - S. Pontii Meropii Paulini

Paulin de Nole (ou Saint Paulin)
S. Pontii Meropii Paulini Nolani Episcopi Opera Digesta in II. Tomos. Paris, Couterot, 1685.
Paris, Couterot & Guérin, 1685. Un volume in-4 (26 x 19,5 cm), 324 pp., 190 pp., 239 pp., veau époque, dos à nerfs avec titre, frottements et épidermures, manque au dos, coins usés, manque le portrait, ex-libris manuscrit au titre.
Édition complète des œuvres de saint Paulin de Nole, réparties en trois parties distinctes avec paginations propres. La première partie, intitulée "Epistolae", contient la correspondance de Paulin avec les grandes figures intellectuelles et spirituelles de son temps, notamment saint Augustin, saint Jérôme, Sulpice Sévère, Delphin, Victrice de Rouen et Rufin d'Aquilée. Ces lettres constituent un témoignage exceptionnel de la vie religieuse, de la culture chrétienne et des réseaux d’influence ecclésiastiques à la fin de l’Empire romain. La seconde partie rassemble les poèmes, composés principalement en hexamètres mêlant éloge des martyrs, méditations spirituelles, hymnes liturgiques et expressions personnelles de foi. Le style y combine raffinement classique et ferveur chrétienne, illustrant la transition entre la tradition littéraire antique et l’imaginaire chrétien. La troisième partie, "Appendix operum S. Paulini", regroupe divers textes complémentaires ou attribués, parmi lesquels des homélies, des fragments liturgiques, des pièces douteuses ou apocryphes, et des documents hagiographiques liés au culte de saint Félix de Nole, auquel Paulin voua une profonde dévotion. Ces pièces enrichissent la compréhension de son œuvre et de sa réception dans les siècles suivants. Impression soignée, rare édition parisienne contemporaine de celle donnée la même année à Lyon.
Paulin de Nole (Bordeaux, vers 353 - Nole, 431), aristocrate et poète gallo-romain qui, après une brillante carrière politique, embrasse une vie religieuse en devenant prêtre puis évêque de Nole. Il est à son époque l'exemple emblématique d'une conversion aristocratique à l'ascétisme chrétien. Figure importante de l'empire romain tardif marqué par les invasions barbares et le regain du paganisme vers 390, Paulin est vénéré par l'Église catholique et l'orthodoxe comme un saint.