Jean-Baptiste Gastaldy - Institutiones medicinae

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Beschrijving

Médecine cartésienne

Jean-Baptiste Gastaldy, Institutiones medicinae physico-anatomicae, juxta
l'esprit des jeunes hommes et des tout récemment renommés physiciens et médecins
expérimenta. Avignon : Chastanier 1713.

Les institutions de la médecine physico-anatomique, selon l'esprit des modernistes et les expériences les plus récentes des physiciens et médecins les plus illustres.

12mo : 10 feuillets, 280 pages, trois feuillets, y compris le catalogue du libraire, avec cinq gravures dans le texte. Ex-libris à l'encre.

Relié en basane contemporaine. Une magnifique copie.

Complete, PREMIÈRE édition.

DÉTENUES
États-Unis : trois copies [UPenn, Cornell, NLM]. Royaume-Uni : trois copies [BL, Wellcome, Sheffield].

Jean-Baptiste Gastaldy (1674-1747) a été pendant presque toute sa carrière régent de la faculté de médecine d'Avignon, où il a aussi travaillé dans l'hôpital principal de la ville. Son destin a été plus ou moins lié à celui de Descartes, dont l'œuvre est défendue dans ce livre.

En 1778, l'Institutiones medicinae de Gastaldy était décrite comme « un classique » et comme étant redevable au grand anatomiste et médecin français Pierre Chirac (1657-1732), une figure de grande importance dans la création d'académies de médecine et de chirurgie en France.

Mais au XIXe siècle, le livre de Gastaldy a été dénoncé comme « vague », « faux » et « injustifié », suivant plus ou moins la trajectoire descendante des travaux de Descartes sur des sujets médicaux (2).

Gastaldy était un observateur attentif et consciencieux, mais, influencé par les idées cartésiennes de physiologie (matérialisme, esprit/corps, le rôle de la glande pinéale, mécanisme), il s'égara. Telle était certainement la verdict prononcé sur Gastaldy moins de cinquante ans après sa mort et tout au long du XIXe siècle (3).

Cela dit, certains historiens de la médecine, notamment Laurence Brockliss, ont considéré le travail de Gastaldy comme une source importante de la médecine cartésienne, en particulier en France, où, grâce à l'enseignement de Gastaldy (sur une période de 40 ans), à son réseau substantiel de correspondants et, bien sûr, à travers ce livre, le mécanisme a été solidement introduit dans la médecine.

Dans cette optique, on manifeste un grand intérêt à voir une étude substantielle tout au long de ce livre sur la chaleur du cœur et le sang en tant que principe de la vie, ainsi que comme moyen de propulsion du sang ; sur la nature / composition du sang (Institutiones : 116-122) ; sur la circulation du sang (Institutiones : 158, 166 etc.) ; sur les qualités, tempéraments, humeurs, fermentation et chaleur, ainsi que sur l'esprit et le corps ; sur la composition chimique et physique des sels, acides et alcalis dans le corps ; sur la composition de la bile, des sucs pancréatiques, des larmes, de la salive, du sperme, du lait maternel, du sang menstruel, de l'urine, de la sueur et autres ; sur la génération et l'accouchement (Institutiones : 195-201, 224-245) ; sur la fonction des organes des sens ; sur les éléments mécaniques du principe de la vie et de la circulation du sang (Institutiones : 245-280) – tous sujets que l'on pourrait s'attendre à trouver dans une œuvre de physiologie inspirée de Descartes, avec des explications mécaniques soigneusement élaborées des actions de divers organes, fluides et processus dans le corps.

REMARQUES
Nicolas François Joseph Eloy, Dictionnaire historique de la médecine ancienne et moderne... (1778), tome 2 : 315-316.
2. Voir Stephen Shapin, Descartes le médecin : rationalisme et ses thérapies », British Journal for the History of Science, vol. 33 (2000), pp. 131–154.
3. Voir quelques exemples, Charles-Joseph Panckoucke, Dictionnaire des sciences médicales. Biographie médicale (1821), 4 : 353 ; Amédée Dechambre (éd.), Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales (1880) ; série 4, volume 6 : 766.

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